Ouganda: Une agricultrice améliore ses revenus grâce aux ananas et au soja

| mai 13, 2013

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Mme Josephine Acen ne gagnait pas très bien sa vie en préparant et en vendant des crêpes, et en cultivant quelques plantes. Elle a géré sa petite entreprise pendant plusieurs années, mais ne gagnait jamais assez. Sa vie a changé quand elle a acquis une nouvelle terre et de nouvelles connaissances.

Mme Acen vit dans le sous-comté d’Aboke, dans le district de Kole, dans le nord de l’Ouganda. Elle gagnait souvent moins de 100 000 shillings ougandais (moins de 40$ US) par mois, grâce à son travail. Cela n’était pas assez pour lui permettre de payer pour les nécessités de base de sa famille, et pour l’éducation de ses quatre enfants.

Bien que le gouvernement offre gratuitement l’éducation primaire pour tous, Mme Acen ne pouvait payer les frais d’école secondaire que pour un de ses enfants.

Son oncle lui a permis de réinstaller sa famille sur son terrain à lui. Mme Acen dit: « Mes revenus ont augmenté depuis que de me suis installée ici pour vivre sur la propriété [de mon oncle] parce que maintenant j’ai assez de terrain. »

Le gouvernement ougandais dirige les National Agricultural Advisory Services (NAADS). Après avoir participé à des ateliers organisés par les NAADS, Mme Acen a récolté 15 sacs de graines de soja sur un hectare et demi de terres. Au prix de 750 shillings ougandais par kilo, elle a gagné un million et demi de shillings (approximativement 600$ US). Cet argent l’a aidée à payer pour les frais scolaires de son fils.

Des vulgarisateurs lui ont présenté de nouvelles plantes et de nouvelles techniques, incluant le compostage, la culture intercalaire et la rotation des cultures. Mme Acen a appliqué ses nouvelles connaissances immédiatement. Elle dit: « La saison suivante, j’ai planté du maïs sur le même terrain et j’ai gagné environ 900 000 shillings (350$ US) de plus. »

Denis Oyap est le coordinateur des NAADS pour le sous-comté d’Aboke. Il a appris à Mme Acen comment faire son propre compost à partir de n’importe quels matériaux bruts disponibles sur sa petite ferme. Elle utilise des tiges et des feuilles de maïs, et le compost a aidé ses ananas à bien pousser. Cette année, elle s’attend à tirer environ trois millions de shillings (1,175$ US) de la vente de ce fruit. Avec ses revenus, elle planifie construire une maison permanente.

Mme Acen pense que c’est une bonne chose d’avoir plus d’un type de culture parce que cela protège les agriculteurs de la fluctuation des prix. Si le prix d’une des cultures diminue, les agriculteurs ont une seconde option.

Son succès a inspiré ses voisins. Ils lui rendent maintenant visite pour avoir des conseils concernant la culture diversifiée et la rentabilisation optimale de leurs terres. Eux aussi ont appris à laisser suffisamment d’espace dans leurs champs pour cultiver plus de plantes comestibles pour leurs familles.

Mme Acen sait qu’elle a eu de la chance de pouvoir s’installer sur la propriété de son oncle et de participer à des formations offertes par les NAADS. Elle dit: « Si je n’avais pas déménagé pour vivre avec mon oncle, je ne pourrais pas me permettre de payer les frais scolaires pour mes enfants et d’avoir davantage de nourriture. »