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Ouganda : Impliquer les personnes handicapées aux formations agricoles pour une augmentation des revenus familiaux (IPS)

Lawrence Akena entre dans une étable pour faire sortir ses chèvres pour qu’elles aillent paître avec deux zébus bruns. L’homme de 32 ans a récemment commencé à cultiver dans le village d’Iceme, dans le sous-comté de Kambidi, au nord de l’Ouganda.

Monsieur Akena est né avec Lawrence Akena est né avec une microcéphalie, une maladie neurologique qui se manifeste par une petite tête ou une tête qui ne se développe plus après la naissance. Elle peut provoquer l’épilepsie, une paralysie cérébrale, des difficultés d’apprentissage, une perte auditive et des problèmes de vue.

À cause de cela, il n’a pas pu aller à l’école ni participer à des formations professionnelles. L’exclusion de monsieur Akena de l’école signifiait qu’il survivait en faisant l’aumône et vivait dans l’extrême pauvreté.

Lil Iran est la mère de monsieur Akena. Elle déclare : « Il quittait la maison tôt pour se rendre dans un coin de Kamdini juste pour flâner dans le comté. Parfois, il passait des nuits là-bas jusqu’à ce que j’aille le chercher [et à le ramener]. »

Mais la vie a changé pour monsieur Akena depuis qu’il a suivi une formation agricole et bénéficié d’un soutien financier de plusieurs ONG, dont BRAC Uganda. Il a été choisi pour participer au projet Disability Inclusive Graduation, un partenariat entre BRAC Uganda et deux autres organisations.

Le projet englobe des formations et des ressources pouvant aider à générer un revenu, un soutien pour la gestion des finances et l’épargne, l’autonomie sociale et une assistance financière pour répondre aux besoins élémentaires des participant.e.s. Dans le cadre du projet, monsieur Akena a reçu des ressources telles que des chèvres, des bœufs, des porcs et de l’argent pour un petit commerce. Il a également suivi des formations conçues spécialement pour les personnes handicapées.

Madame Iran affirme que cette formation a beaucoup aidé son fils, et toute sa famille.

Elle ajoute : « Nous n’avions pas de chèvres ni de poules. Akena est [maintenant] toujours à la maison pour s’en occuper. »

Derrick Baguma est assistant de projet chez BRAC. Il explique comment le projet a impacté des familles comme celle de monsieur Akema : « Leur famille n’était pas comme ça. Et la façon dont Akena est maintenant, n’est pas la même qu’avant. Voyez-vous ces enclos destinés aux chèvres et aux porcs? Lawrence Akena a contribué à plus de 80 % pour être sûr que ces enclos soient tels que vous les voyez. »

Monsieur Baguma lui-même souffre du syndrome de Down. Il affirme que les familles qui ont des personnes handicapées ont besoin de cette aide supplémentaire.

Il explique : « Quand vous concevez un projet, vous devez tenir compte des personnes handicapées. Et cela est possible. Nous ne devons pas regarder aux dépenses… Nous devons regarder au résultat final. Quel impact cela aura-t-il? Si vous ne tenez compte de la perspective du handicap, alors vous ne toucherez pas tout le monde. »

Denis Aboke est une autre personne handicapée qui a bénéficié du projet Disability Inclusive Graduation. Il vit dans un village près de celui de monsieur Akena, et il a un membre artificiel qu’il a reçu après qu’il a perdu une jambe à cause d’un cancer.

Il déclare : « L’amputation qu’on m’a fait à cause du cancer… [signifiait] que je ne pourrais plus aller au champ. Maintenant, je peux cultiver. Je peux désormais subvenir aux besoins de ma famille. Les enfants vont à l’école. »

Monsieur Aboke a reçu un moulin à grains qui fonctionne au diesel et d’autres ressources dans le cadre du projet. Il gagne désormais un revenu supplémentaire en faisant moudre le grain des autres villageois.

Madame Uran et son fils cotisent régulièrement dans la caisse de leur association villageoise d’épargne et de crédit. Elle affirme travailler dur pour s’assurer que les ressources de son fils se multiplient afin de faciliter l’avenir de son fils.

Elle ajoute : « J’ai toujours souhaité faire quelque chose pour mon fils, mais je n’avais aucune aide. Je compte acheter un lopin [de terre] et planter des arbres pour son avenir avec les économies réalisées grâce à la caisse d’épargne de notre village. »

La présente nouvelle est inspirée d’un article initialement écrit par Wambi Michael et publié par Inter Press Service sous le titre « Disability inclusion lifts rural Ugandans families from poverty. » Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur :https://www.ipsnews.net/2022/06/disability-inclusion-brings-untold-wealth-rural-ugandan-family/ [1].

Photo : Lawrence Akena avec son bétail. Crédit : Wambi Michael pour IPS.