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Ouganda : De nouvelles variétés de haricot poussent – et cuisent – rapidement

Jenifer Nakaye donne le surnom de « variétés rapides » à ses haricots, lorsqu’elle parle de la croissance et la cuisson de ceux-ci. Cette dame de 55 ans cultive les variétés NABE 14 et NABE 17 qu’elle vend à une société qui produit des « haricots précuits » pour les vendre à travers l’Ouganda.

Mme Nakaye cultive à Kambugu, un village du district de Kiboga, au centre de l’Ouganda. Elle déclare : « J’ai commencé à cultiver les haricots pour la précuisson, car ils poussent vite. En deux ou trois mois, vous les récoltez. Ils prennent également moins de temps à cuire. »

Les haricots précuits sont des haricots transformés et mis en conserve, qui après que vous les avez achetés, cuisent en quinze minutes seulement, contrairement aux haricots secs qui mettent deux heures ou plus à cuire.

La Community Enterprise Development Organization (CEDO) (Organisation pour le développement des entreprises communautaires) est l’une des sociétés qui achètent du haricot chez les agriculteurs et les agricultrices pour les transformer. La CEDO affirme qu’il y a un excellent marché pour les haricots précuits.

Mme Nakaye a eu l’idée de cultiver de nouvelles variétés de haricot après avoir entendu l’émission radiophonique Kalasamayanzi (Émission agricole) diffusée par Akaboozi FM et Radio Buudu. Elle a appris que les variétés telles que la RWR, la NABE 4, la NABE 14, la NABE 17 et la ROBA 1 peuvent être cultivées aux fins de production de haricots précuits pour la vente. Comme il existe une bonne clientèle pour ces variétés, Mme Nakaye est certaine d’avoir un bon revenu en cultivant ces variétés, bien qu’elle cultive aussi du maïs, du matoke (banane), du café et d’autres variétés de haricot.

Elle a commencé à cultiver la NABE 14 en mars 2016. Elle a semé 130 kilogrammes et a récolté 1 600 kilogrammes. Pendant la courte saison agricole de juillet, où il pleut moins, Mme Nakaye a semé la NABE 17 qui a produit 300 kilogrammes.

Swaibu Kiweewa cultive également les variétés NABE 14 et RWR. En juillet, il a semé 60 kilogrammes de graines de NABE 14 sur trois acres de terres, et 30 kilogrammes de RWR sur deux acres. Il a récolté 260 kilogrammes au total, ce qui lui a rapporté trois millions et demi de shillings ougandais (961 $US) avec lesquels il a acheté une moto.

Mr. Kiweewa déclare : Avant même de semer ces haricots qui seront précuits, vous pouvez calculer le montant d’argent que vous allez gagner, car le [prix] de vente total est déjà fixé avant même que la [récolte] soit prête.

Il a gardé une partie de sa récolte pour sa propre consommation et une autre partie pour les semis de la saison suivante qui débute en mars. Les agriculteurs et les agricultrices affirment qu’ils peuvent conserver les semences une fois pour les semer à nouveau, même si les expert(e)s agricoles déconseillent de réutiliser ces semences trop souvent.

Penniah Kyogabirwe est agente de vulgarisation agricole chez CEDO. Mme Kyogabirwe affirme que les haricots précuits offrent un avantage considérable aux familles, car elles économisent en temps de cuisson, en combustible et cela leur permet de préserver les forêts. Les haricots sont riches en protéines, en fer et en zinc, ce qui en fait de bons aliments de base.

Les haricots constituent également une source d’argent fiable pour ceux et celles qui les cultivent. Mme Nakaye recommande à ses collègues de consentir plus d’efforts pour la culture du haricot. Elle a l’intention d’agrandir la superficie son champ de haricot de cinq acres à dix acres.

Mme Nakaye est heureuse d’avoir entendu parler de la culture du haricot, y compris de l’excellente clientèle dont dispose cette denrée, en écoutant les émissions de Radio Buudu et Akaboozi FM. L’émission a également instruit les auditeurs et les auditrices en matière de semis en lignes, de sarclage, de pesticides et de bonnes pratiques après récolte pour les haricots précuits.

L’an dernier, Mme Nakaye a gagné 3,9 millions de shillings ougandais (1 071 $US) avec les haricots. Elles utilisent ces bénéfices pour payer les frais de scolarité de ses enfants, construire une nouvelle maison et acheter plus de terres.

Le présent article a été réalisé grâce à une subvention du Centre de recherche pour le développement international, à Ottawa, au Canada, www.idrc.ca [1], ainsi qu’au soutien financier du gouvernement du Canada, octroyé par l’entremise d’Affaires mondiales Canada, www.international.gc.ca [2].