Ouganda : De grandes ambitions pour les petits planteurs de café ougandais (Global Press Journal)

| novembre 8, 2021

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Nouvelle en bref

Alors que le monde commence à ressentir les effets extrêmes du changement climatique, les agriculteurs.trices d’exploitation familiales constatent l’impact sur leur production agricole annuelle. En Ouganda, ces effets incluent les conditions climatiques aléatoires telles que les saisons pluvieuses interminables suivies de périodes d’extrême sécheresse. Grace Afunadula est un cultivateur de café de 44 ans qui vit près du lac Victoria. Lorsque la saison est bonne, monsieur Afunadula récolte 65 sacs de fèves de café, et seulement 35 sacs lorsque la saison est mauvaise. Pour soutenir les agriculteurs.trices, le ministère ougandais de l’Agriculture, de l’Élevage et des Pêches a créé un microprogramme d’irrigation pour aider les planteurs.euses de café à acquérir des systèmes d’irrigation. Le programme travaille actuellement avec 50 caféiculteurs.trices. Malgré le coût d’adhésion élevé, le planteur de café, Junio Kunihira, déclare : « Je constate que ça fonctionne sur les exploitations agricoles de mon collègue, et j’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve. »

Alors que le monde commence à ressentir les effets extrêmes du changement climatique, les agriculteurs(trices) d’exploitations familiales constatent l’impact sur leur production agricole annuelle. En Ouganda, ces effets se manifestent par des conditions climatiques imprévisibles telles que les longues saisons pluvieuses suivies de périodes d’extrême sécheresse qui retardent le développement des plantes ou provoquent leur mort, ainsi que des infections fongiques qui entraînent le dessèchement et la mort des plantes.

Grace Afunadula est un planteur de café de 44 ans qui vit près du lac Victoria. Il produit des cultures telles que les haricots et les pommes de terre. Il a repris la ferme familiale de ses parents et ses grands-parents, mais sa production est aléatoire à cause des conditions climatiques. Il déclare : « Il pleut quand le temps doit être sec, et le temps est sec lorsqu’il est censé pleuvoir. »

Lorsque la saison est bonne, monsieur Afunadula récolte 65 sacs de fèves de café, mais seulement 35 quand la saison est mauvaise. Avec 110 livres de fèves de café dans chaque sac, il enregistre une grosse perte lorsque les conditions climatiques ne sont pas bonnes.

Le café représente 15 % des exportations totales de l’Ouganda, mais face aux conditions climatiques imprévisibles, il est de plus en plus difficile de garantir la production de café. L’Uganda Coffee Development Authority a déclaré que les zones productrices de café en Ouganda « sont devenues arides et plus chaudes durant les trois dernières décennies, » compliquant davantage la situation pour les agriculteurs(trices). L’Ouganda est le berceau du café robusta et le huitième pays producteur de café dans le monde. Par conséquent, le gouvernement a senti le besoin de protéger l’industrie.

Quatre-vingt-cinq pour cent de planteurs(euses) de café ougandais le cultivent à petite échelle, ce qui explique pourquoi le gouvernement a senti le besoin de les soutenir. Les fonctionnaires affirment que les petits planteurs(euses) sont des acteurs(trices) majeurs de l’industrie du café malgré les difficultés. »

De plus, certain(e)s croient qu’avec des systèmes d’irrigation améliorés, les producteurs(trices) pourraient doubler leur production de café.

Entre 2019 et 2020, l’Ouganda a exporté plus de cinq millions de sacs de café d’une valeur de 512 millions de dollars, et le gouvernement veut augmenter ce chiffre à 20 millions de sacs d’ici 2025. Cependant, cela ne peut se faire sans l’amélioration des systèmes d’irrigation. Pour appuyer les producteurs(trices) le ministère ougandais de l’Agriculture, de l’Élevage et des Pêches a créé le Microprogramme d’irrigation, afin que les petits planteurs(euses) de café puissent se procurer des systèmes d’irrigation.

Cinquante planteurs(euses) de café participent actuellement au programme qui leur fournit des systèmes d’irrigation pour un arrosage constant. Le gouvernement paie 75 % des coûts pour les producteurs(trices), qui à leur tour doivent fournir le 25 % restants.

Junio Kunihira participe au programme. À ses dires, bien que le gouvernement paie la majeure partie du coût des systèmes, le 25 % restants équivalent à environ huit millions de shillings ougandais (2 183 $ US). Il soutient avoir versé « plus de 80 % de son revenu annuel » pour pouvoir participer au programme. Quoique cela représente une forte somme, il dit n’avoir aucun regret et être très convaincu qu’il récupérera son investissement.

Avec plusieurs autres planteurs(euses) de café ougandais, monsieur Afunadula dit que « même si on m’intégrait dans le programme, je n’ai pas de moyen de réunir les 25 % aujourd’hui. » Mais il est espéré qu’une fois que le programme aura du succès, d’autres exploitations agricoles pourront y participer.

Malgré le coût élevé de participation, monsieur Kunihira déclare : « Je vois que ça fonctionne avec les plantations de certains de mes collègues, et j’ai hâte de voir ce que l’avenir nous réserve. »

La présente nouvelle est inspirée de l’article « Big Ambitions for Uganda’s Small-Scale Coffee Farms. », écrit par Patricia Lindrio et publié par Global Press Journal. Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : https://globalpressjournal.com/africa/uganda/big-ambitions-ugandas-small-scale-coffee-farms/

Photo : Un caféiculteur ougandais montre comment les parasites et la sécheresse ont endommagé ses plants de café. Crédit : Patricia Lindrio pour GPJ Ouganda.