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Niger : Les plantes indigènes aident à lutter contre l’insécurité alimentaire (Spore Magazine)

Les arbustes appelés anza et aduwa en haoussa sont à l’image de leur environnement. En effet, ils sont secs, durs et piquants, et ils poussent dans les plaines désertiques rocailleuses et sur les sols arides du Niger. Les plantes s’appellent respectivement taedent et taborag en langue locale tamasheq.

Autrefois, ces plantes indigènes n’étaient pas cultivées, mais se trouvaient plutôt à l’état sauvage dans les champs de céréales et de légumes. Elles produisent des fruits, des feuilles et de la gomme que les gens de la région récoltaient et consommaient, ou utilisaient pour se soigner.

Mais l’entreprise Sahara Sahel Foods utilise ces plantes indigènes, ainsi qu’une douzaine d’autres, pour fabriquer des aliments très nutritifs, et fournir un revenu aux populations rurales qui cultivent ces plantes.

Mamou Raia est agricultrice dans la région de Maradi. Elle déclare : « Nous savions que certains de ces arbres naturels produisent des aliments pour une consommation locale, mais nous ignorions qu’ils pouvaient nous procurer un revenu monétaire substantiel, même en cas de mauvaise récolte. »

Sahara Sahel Foods travaille avec 1 500 femmes de trois des sept régions du Niger, à savoir Diffa, Maradi et Zinder. Ces femmes cultivent des variétés indigènes négligées telles que l’anza et l’aduwa, en les semant directement ou en ayant recours à la régénération naturelle.

Josef Garvi est le fondateur de Sahara Sahel Foods. Il explique comment la société procède au semis direct : « Les graines sont semées en grilles. Au bout d’un an, on commence à éclaircir les plantes qui ont germé dans une grille, en gardant la plus forte. Une grille de semis direct permet en général d’obtenir un arbre mature. »

Barira Safiatou, elle aussi, cultive dans la région de Maradi, et gagne un bon revenu grâce à son travail avec Sahara Sahel Foods. Elle déclare : « Mieux, nous sommes devenues des agents forestiers locaux permanents. »

Grâce aux bonnes récoltes, les femmes gagnent plus de 100 000 CFA (175 $ US) par an. L’entreprise a été créée en 2014, et dès sa deuxième année elle récoltait 50 tonnes de fruits, de feuilles et de gomme, ce qui représente le double de ce qu’elles espéraient.

Sahara Sahel Foods possède une usine de transformation dans la région de Zinder, au sud-est du Niger, mais elle commercialise ses produits dans des magasins à travers le pays. Ses produits englobent des jus et des pulpes de fruits, des huiles, des amandes, des pâtisseries et des infusions, produits tous à partir d’espèces végétales naturelles.

Monsieur Garvi espère établir des installations de production dans d’autres régions du pays, et développer son activité dans d’autres pays où les mêmes arbres indigènes poussent.

La présente nouvelle est adaptée d’un article intitulé « Produits nutritifs : Au Niger, les plantes indigènes aident à lutter contre l’insécurité alimentaire, » qui a été initialement publié dans Spore Magazine. Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : http://spore.cta.int/fr/production-agricole/au-niger-les-plantes-indigenes-aident-a-lutter-contre-l-insecurite-alimentaire.html [1].