Nelly Bassily | novembre 12, 2012
Adamou Sambeye observe son riz paddy sur les rives du fleuve Niger. Mais à la place du riz, il voit plutôt des nénuphars. Dans un coin du champ, des enfants jouent, essayant d’attraper un poisson. M. Sambeye dit: « J’ai investi tout ce que j’avais dans ce champ pour produire une bonne récolte cette année. » Mais le champ a été inondé peu de temps après qu’il a planté ses pousses.
Entre juillet et octobre, des inondations ont tué 81 personnes et affecté plus d’un demi-million d’habitants, dans la région. On attend d’autres inondations dans les mois à venir. Une récente étude conduite par des ONGs indique un urgent besoin de protéger les agriculteurs le long du fleuve. Les digues de drainage et les barrières anti-inondation doivent être reconstruites. Les ONGs disent qu’il faut payer les agriculteurs pour qu’ils les reconstruisent.
La production de riz le long du fleuve Niger est essentielle à la sécurité alimentaire du pays. Les riziculteurs de cette région produisent habituellement 80 000 tonnes, soit la moitié de la production nationale totale.
L’étude souligne le fait que les agriculteurs qui comptent uniquement sur l’agriculture sont les plus vulnérables aux inondations. Le gouvernement et les agences d’aide ont offert une assistance d’urgence. Mais les agriculteurs comme M. Sambeye n’ont pas reçu d’aide pour rétablir leur moyen de subsistance. Il dit: « Nous avons besoin d’aide pour réparer les digues autour de nos rizières pour espérer pouvoir nourrir nos familles. »