Namibie: Des éleveurs de bovins font augmenter leurs revenus en améliorant la santé de leurs bêtes

| novembre 12, 2012

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Durant de nombreuses années, William Nambwele gagnait peu en tant qu’éleveur de bovins. Il a essayé d’améliorer la santé et la productivité de ses animaux. Mais, étant dans une région au sol infertile et en situation de surpâturage, il y avait peu à espérer.

Tout a changé quand M. Nambwele a appris à mieux prendre soin de ses animaux. Il a été formé par le Centre d’Ongwediva pour le développement rural, dans la région d’Ohangwena, dans le nord de la Namibie. Ses revenus se sont améliorés parallèlement à la santé de son bétail.

M. Nambwele sourit en regardant son troupeau en santé. Il explique: « J’ai non seulement appris à prendre soin de mes animaux (…), j’ai aussi désormais une nouvelle perspective concernant la valeur de mes animaux. Je sais maintenant ce que vaut mon bétail. »

Kephas Haitembu est le gestionnaire de projet du Centre d’Ongwediva pour le développement rural. Le programme de formation du centre vise à améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs en optimisant leurs aptitudes à la gestion du bétail.

Des animaux en santé se vendent à un meilleur prix. Le cours apprend donc aux agriculteurs à prévenir et à traiter les maladies. Par exemple, les agriculteurs ont appris comment vacciner les animaux et quels médicaments utiliser pour les affections communes. Ils ont aussi appris que la santé d’un animal peut être nettement améliorée si on lui donne un supplément nutritionnel.

On a expliqué aux agriculteurs quelles étaient les meilleures périodes pour l’accouplement et pour la vente de leurs animaux. La formation a remis en question certaines croyances traditionnelles. Elle a aussi aidé les agriculteurs à gagner plus d’argent.

Simon Haukongo est éleveur de bétail dans la région d’Ohangwena. Avant, il abattait des animaux pour nourrir sa famille « à chaque fois qu’il en avait l’occasion », sans considération pour l’âge ou l’état de santé de l’animal. Et il attendait que ses animaux soient vieux avant de les vendre.

Selon la croyance traditionnelle, plus l’animal est vieux plus il a de valeur. Cependant, un animal en bonne santé et dont la chair est tendre peut se vendre à un meilleur prix. Alors maintenant, M. Haukongo vend ses bêtes quand elles ont environ un an et demi.

Avec un cheptel plus en santé, M. Haukongo et M. Nambwele ont accès au marché commercial. Ils vendent leurs bêtes à un fournisseur de viande national appelé Meatco.

Les agriculteurs qui adoptent de nouvelles pratiques de gestion du bétail font quand même face à certaines difficultés. Le prix du fourrage, des suppléments diététiques et des outils sont considérables. Cependant, avec de nouvelles connaissances et des animaux plus en santé, les agriculteurs se sentent prêts à relever ces défis. M. Haukongo dit: « On n’attendra pas de se faire renflouer. »