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Malawi: Une agricultrice améliore ses revenus en cultivant des pois d’Angole avec du maïs (par Norman Fulatila, pour Agro Radio Hebdo, au Malawi)

Jennifer Chilundu a grandi en faisant de l’agriculture de subsistance dans le district de Chiradzulu, dans le sud du Malawi. Elle plantait des pois d’Angole ainsi que du maïs, des arachides et du tabac. Mais à la fin de la saison agricole, sa famille était toujours en déficit. Puis, il y a quelques années, elle a commencé à suivre une approche différente. Sa nouvelle approche a généré plus de nourriture et de meilleurs revenus pour sa famille.

Le secret de son succès est la culture intercalaire. En 2010, Mme Chilundu a commencé à planter des pois d’Angole à côté de son maïs. Auparavant, elle ne plantait ses pois d’Angole que sur une petite surface, près de sa maison. Maintenant, elle consacre un hectare de son terrain familial aux pois d’Angole en culture intercalaire avec le maïs.

Elle récolte environ 10 sacs de pois d’Angole par année, qu’elle vend approximativement 160 dollars américains. C’est bien différent du temps où elle cultivait juste assez de pois d’Angole pour son ménage.

Mme Chilundu a entendu parler des avantages des pois d’Angole lors d’un salon agricole organisé par une organisation appelée Development Aid from People to People. Durant cet événement, d’autres agriculteurs parlaient de culture intercalaire, de diversification des cultures, et de faire des profits financiers en vendant des pois d’Angole.

Mme Chilundu explique certains des avantages qu’il y a à faire de la culture intercalaire avec des pois d’Angole : « J’utilise des pois d’Angole et du maïs en culture intercalaire parce cela n’exige pas beaucoup de travail (…) pour les deux, je travaille la terre une fois, et quand [les] pois d’Angole poussent, ils inhibent les mauvaises herbes dans mon jardin ».

Oswin Madzonga est scientifique à l’Institut international de recherche culturale pour les régions tropicales semi-arides [traduction libre]. Il encourage les agriculteurs malawites à faire de la culture intercalaire avec des pois d’Angole afin de tirer le maximum de leur terre. Il explique que la culture de légumineuses comme les pois d’Angole enrichissent naturellement le sol.

M. Madzonga note aussi qu’il y a un marché bien identifié pour les pois d’Angole. Les agriculteurs malawites peuvent vendre leurs pois d’Angole localement pour l’exportation vers l’Inde -un pays avec une forte demande pour cette denrée.

Mme Chilundu est foncièrement convaincue de la valeur de la culture intercalaire. Elle a drastiquement fait augmenté ses revenus et a amélioré la qualité de vie de sa famille. Elle explique : « L’argent que je gagne me permet de soutenir ma famille pour l’achat d’uniformes scolaires pour [mes] enfants, ainsi que pour l’achat d’engrais et d’articles ménagers ».

Mme Chilundu encourage les autres agricultrices à s’informer sur les nouvelles techniques agricoles afin qu’elles puissent s’épanouir au-delà de l’agriculture de subsistance. Elle est reconnaissante envers le salon agricole qui a transformé son mode de vie, et espère que d’autres femmes bénéficieront d’expériences similaires. Quant à son propre avenir, elle compte élargir sa culture de pois d’Angole afin de générer des rendements encore meilleurs et encore plus d’argent.