Malawi: Robert Chilunga réussit dans le domaine de l’élevage de vaches laitières (par Norman Fulatira, pour Agro Radio Hebdo au Malawi)

| septembre 19, 2011

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Quand Robert Chilunga a reçu son diplôme d’école secondaire en 1997, il s’est rendu en ville pour chercher un emploi. Mais en vain. Il se sentait perdu et désespéré.

C’est à ce moment-là qu’il a voulu démarrer sa propre entreprise. M. Chilunga vit près de Zomba, dans le sud du Malawi. Pour les agriculteurs comme lui, les prêts bancaires sont rares et difficiles à obtenir. Les banques exigent des garanties, et M. Chilunga n’arrivait pas à obtenir de prêt pour démarrer son entreprise.

Pour joindre les deux bouts, il a commencé à élever des volailles et des lapins. En 1998, il avait économisé assez d’argent pour acheter une génisse. Il est maintenant producteur laitier, avec neuf vaches – mais pas par choix. Il explique: « C’est le manque d’emploi formel qui m’a incité à me lancer dans l’élevage de poulets et de lapins. Finalement, j’ai économisé un peu d’argent, ce qui m’a aidé à acheter une génisse. C’est comme cela que j’ai commencé à élever des vaches laitières. »

M. Chilunga se rappelle que deux vétérinaires l’ont incité à participer à une formation sur l’élevage, au Centre de formation sur le bétail de Dwambazi, dans la région centrale du Malawi, en 1998.
Durant la formation, M. Chilunga a acquis des compétences, concernant notamment la réalisation d’inséminations artificielles, l’alimentation du bétail, et la prévention et le traitement de maladies. Après la formation, il est devenu éleveur de vaches laitières à temps plein.

Maintenant, M. Chilunga possède une maison moderne avec trois chambres. Il attend d’être connecté au réseau d’électricité et envisage d’acheter un réfrigérateur. Il voit l’électricité comme une passerelle vers une vie meilleure.

Raymond Mphuwa vit dans le canton de Ndola et achète du lait auprès de M. Chilunga. Il décrit M. Chilunga comme un jeune homme qui, grâce à son travail acharné et à sa vision, a réussi à secouer la malédiction de la pauvreté: « D’après ce que je vois, sa clientèle n’a cessé de croître sur une base quotidienne, et certainement ses revenus ne cessent de croître aussi. » Il poursuit: « J’ai été surpris d’apprendre qu’il a construit une grande maison dans son village. C’est incroyable et au-delà de la capacité de la plupart d’entre nous qui sommes employés en ville. »

Davie Kapasule est un autre client. Il félicite M. Chilunga pour la livraison quotidienne du lait, même dans des conditions météorologiques défavorables. Il a décrit M. Chilunga comme un jeune homme qui travaille dur et qui a réussi au-delà des attentes des gens.

M. Chilunga fournit actuellement plus de 30 litres de lait chaque jour à une partie de la ville de Zomba. Il a l’intention de devenir le principal fournisseur de lait frais de toute la ville. Il emploie trois jeunes hommes de son village pour l’aider à gérer ses vaches et à vendre du lait. Il prévoit créer des emplois valorisants pour plus de jeunes de sa région.

M. Chilunga veut aussi établir des liens avec les entreprises de transformation de lait de Blantyre pour explorer la possibilité d’établir une unité de traitement. Il serait le principal fournisseur de lait non-transformé pour une telle usine de transformation.

M. Chilunga est marié et a un enfant. Son conseil aux jeunes est de ne pas désespérer, mais de faire de malheurs apparents des opportunités financières, et de travailler dur dans le domaine de leur choix. Il suggère que la première chose que les jeunes devraient faire après avoir terminé leurs études est d’observer les alentours de leur région pour voir ce que les autres ne font pas. Il s’agit ensuite d’explorer les moyens de s’aventurer dans ce domaine.