Malawi : Des agricultrices adoptent des techniques recommandées pour la culture des arachides

| février 21, 2022

Téléchargez cette nouvelle

Nouvelle en bref

Madame Nkhoma est originaire du village de Chiyanika, dans le district de Kasungu, à environ 130 kilomètres, au nord de Lilongwe, la capitale malawite. Dès qu’elle arrive dans son champ, elle commence à semer des arachides dans le sol humide, et creuse les trous de plantation avec les doigts. Selon Nkhoma, creuser les trous de cette façon est plus efficace parce que le taux de germination est toujours élevé, pourvu que les semences soient de bonne qualité. Madame Nkhoma mesure la profondeur des trous de plantation avec un doigt ou un bâton. Pour elle, la profondeur idéale d’un trou doit être de cinq à dix centimètres, ce qui est suffisant pour permettre à une graine d’arachide de germer. Une autre astuce que madame Nkhoma utilise pour accroître la productivité consiste à planter deux rangées d’arachides sur chaque billon. Selon madame Nkhoma, ces petits changements peuvent faire une grande différence. Elle déclare : « J’ai le sentiment de prendre la situation en main après que j’ai réalisé plus de profits grâce à l’utilisation de ces techniques agricoles. J’arrive désormais à payer les frais de scolarité. J’ai également acheté deux chèvres et un porc. »

C’est jeudi matin et on aperçoit les rayons de soleil à travers les nuages de temps en temps. Il a beaucoup plu il y a deux jours, mais le temps aujourd’hui donne l’espoir à Enellesi Nkhoma qu’elle pourra travailler plus longtemps au champ sans que la pluie la dérange.

Madame Nkhoma est originaire de Chiyanika, un village du district de Kasungu, situé à environ 130 kilomètres au nord de Lilongwe, la capitale du Malawi.

La mère de 45 ans transporte des semences d’arachide dans son champ. Elle marche avec précaution pour éviter les flaques d’eau qui parsèment le chemin en terre qui mène à son champ d’arachides.

Une fois arrivée au champ, elle commence à semer les arachides dans le sol humide, et creuse les trous de plantation avec les doigts. Elle déclare : « J’utilise ma main ou un bâton pour semer les arachides afin de permettre à mes semences de germer plus facilement. Les trous que je creuse à la main ont toujours une bonne profondeur, contrairement à ceux faits avec une houe, et qui sont trop profonds. »

Madame Nkhoma dit qu’elle trouve cette façon de creuser les trous de plantation plus efficace, car le taux de germination est toujours plus élevé, pourvu que les semences soient de bonne qualité.

Elle déclare : « Utiliser les doigts ou un bâton pour semer les arachides évite que les graines suffoquent, ce qui les empêchera de germer. Les graines suffoquent souvent lorsque j’utilise d’autres outils agricoles comme des houes et que je creuse des trous de plantation trop profonds. »

Madame Nkhoma mesure la profondeur des trous de plantation avec un doigt ou un bâton. La profondeur idéale d’un trou devrait être de cinq à dix centimètres, ce qui suffit pour permettre à une graine d’arachide de germer.

Elle a commencé à cultiver les arachides en 2018 sur un petit lopin de terre, mais a agrandi la superficie de son champ à une acre pour récolter plus. Elle déclare : « Je possède un lopin de terre très petit, mais je m’assure de suivre les bonnes pratiques agricoles quand je sème les arachides afin de pouvoir récolter le plus possible. »

Une autre astuce que madame Nkhoma utilise pour accroître sa productivité consiste à planter deux rangées d’arachides sur chaque billon. Elle explique : « Sur chaque billon, je sème deux rangées d’arachides espacées l’une de l’autre de cinq centimètres. Je m’assure que chaque rangée à une largeur de 30 centimètres. Cela me permet de planter facilement deux rangées d’arachides sur chaque billon. »

Grâce à ces techniques, madame Nkhoma a récolté 30 sacs d’arachides non décortiquées de 50 livres chacun l’an dernier. Elle en a vendu 20 à 20 800 kwacha malawites (26 $ US) chacun et a gagné 416 000 kwacha (512 $ US).

Fositina Namoni est une cultivatrice d’arachides du village de Mkwinda, à environ 30 kilomètres de Lilongwe. Elle aussi utilise les doigts ou un bâton pour semer les arachides, et, à l’instar de madame Nkhoma, cela permet à ses arachides de germer plus facilement.

Edith Kanyerere Chikoza est l’agente de vulgarisation agricole du district de Kasunga. Elle convient que l’utilisation de la main ou d’un bâton pour semer les arachides permet aux agriculteur.trices d’obtenir un taux de germination plus élevé. Madame Chikoza déclare : « Cette technique aide les [agriculteurs] à mesurer avec précision l’espacement entre les rangées et les trous de plantation, ce qui bon pour le développement des cosses dans le sol. »

Elle ajoute : « J’ai appris à beaucoup d’agriculteurs la technique consistant à utiliser la main ou un bâton pour semer les arachides. En outre, je les encourage à utiliser la technique de plantation en double rangée pour récolter plus sur un petit lopin de terre. »

Elle poursuit : « Avant, les agriculteurs récoltaient moins d’arachides, mais, maintenant, sur une petite terre, ils gagnent presque le double de leur récolte. J’ai présenté ces techniques à des agriculteurs en 2016 et ils sont de plus en plus nombreux à adopter cette méthode. »

Selon madame Nkhoma, ces petits changements font une grande différence. Elle déclare : « J’ai le sentiment de prendre la situation en main après avoir réalisé plus de profits grâce à techniques agricoles. J’arrive maintenant à payer les frais de scolarité de mes enfants. J’ai également acheté deux chèvres et un porc. »

Cette nouvelle a été produite grâce à une subvention de la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ) qui met en œuvre le programme des Centres d’innovations vertes.

Photo : Récolte d’arachide à la station de recherche agricole de Chitedze au Malawi le 22 avril 2010. Crédit : Swathi Sridharan pour l’ICRISAT.