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Madagascar : L’importance des soins obstétriques d’urgence pour les mères (UNFPA)

Le moment était venu de partir à l’hôpital. Samueline Razafindravao voulait accoucher chez elle, au sud de Madagascar, mais après avoir rencontré des difficultés, elle décida de se rendre au centre de santé local.

Une fois là-bas, le personnel de santé réalisa qu’elle avait besoin de soins d’urgence qu’il ne pouvait lui offrir, par conséquent, elle devrait aller dans un hôpital spécialisé situé à 200 kilomètres. Pour cela, il fallait une ambulance, quelque chose qui est rarement disponible dans les zones rurales de Madagascar.

Ces dernières années, en Madagascar, trois accouchements sur cinq se passent à domicile, et plusieurs se font sans l’assistance d’accoucheuses professionnelles. Ces situations exposent parfois les mères à un risque de complications et peuvent se terminer parfois par la mort, surtout lorsque les soins d’urgence sont difficiles d’accès.

Pour madame Razafindravao, le trajet en ambulance jusqu’à l’hôpital semblait être une course contre la montre. Elle déclare : « Le bébé poussait beaucoup et puis soudainement plus rien. Je pensais que j’allais mourir et perdre l’enfant également. »

Après que l’ambulance de madame Razafindravao l’eu conduite à l’Ambovombe Regional Referral Hospital, elle subit une intervention et accoucha sans problème d’une fille.

Avec cette fin heureuse, son histoire diverge de celle de plusieurs autres femmes, selon le Dr Sadoscar Hakizimana, le spécialiste en santé sexuelle et reproductive de l’UNFPA dans la région. Au regard du manque de personnel médical qualifié, il met ses compétences de chirurgien au service de l’hôpital.

Il déclare : « Peut-être 60 à 70 % des femmes enceintes qui arrivent ici ont déjà perdu leur bébé parce qu’elles ont eu recours à une assistance médicale trop tard. Mais nous avons un taux de naissances en santé de 100 %, que ce soit par voie basse ou par césarienne, pour les mères qui arrivent à temps, car nous avons un éventail de soins à leur offrir. »

L’hôpital de la région d’Androy a deux ambulances, dont une que l’UNFPA, l’agence des Nations Unies responsable des questions de santé sexuelle et reproductive, lui a offerte, avec le financement du gouvernement du Japon. Avec ce soutien, l’hôpital a créé une installation spécialisée qui offre une panoplie de services, y compris les chirurgies obstétriques et les réparations de fistules obstétricales.

Pendant ce matin, deux sages-femmes sont sur place pour aider pour les accouchements et prodiguer des conseils sur la planification familiale. Des incubateurs sont disponibles pour les bébés prématurés.

La sage-femme Jeanne Bernadine Rasoanirina déclare : « La semaine dernière j’ai participé à l’accouchement de trois bébés et le mois passé, je me suis occupée de plus de 330 consultations prénatales et postnatales, donc il y a vraiment une demande pour les services. »

Ces changements et d’autres permettent de sauver des vies. Selon la Dre Germaine Retofa, le directeur régional par intérim de la santé publique d’Androy, les taux de mortalité maternelle et infantile ont baissé. Elle déclare : « Nous pouvons offrir une approche plus holistique en matière de santé publique, qui inclut des services de santé maternelle, ainsi que des conseils sur la nutrition et des soins pour les enfants mal nourris. »

Madame Razafindravao fait partie des uns millions de femmes qui comptaient accoucher à la maison en Madagascar ces dernières années. Pour elle, c’était une décision d’ordre financier : « Je m’inquiétais pour les dépenses si j’allais à l’hôpital, » a-t-elle déclaré.

Pour pallier ces contraintes, l’Ambovombe Regional Referral Hospital offre tous ces soins gratuitement, ce qui est un élément de poids dans un pays où plus de 80 % de la population sont régulièrement confrontés à la pauvreté.

Les services de l’hôpital sont complétés par d’autres services offerts par des agences onusiennes, dont le PNUD, l’UNICEF, le PAM et l’OMS qui ensemble procurent de l’équipement médical, des conseils et un soutien nutritionnels, des soins pour les enfants et des services pour les personnes handicapées.

Pour revenir à l’hôpital, madame Razafindravao et sa petite fille se portaient bien à la maternité. En tant que nouvelle maman, elle apprenait à allaiter son bébé qui se prénomme Frandresena. Sous peu, il sera temps de refaire le long voyage jusqu’à la maison, mais cette fois pas dans une ambulance sollicitée en urgence.

La présente nouvelle est inspirée d’un article écrit par l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) et publié sur le site Web de l’UNFPA sous le titre : « Un parcours héroïque : comment l’UNFPA aide les mères de Madagascar à bénéficier de soins obstétricaux d’urgence. » Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : https://www.unfpa.org/fr/news/un-parcours-h%C3%A9ro%C3%AFque-comment-l%E2%80%99unfpa-aide-les-m%C3%A8res-de-madagascar-%C3%A0-b%C3%A9n%C3%A9ficier-de-soins [1].

Photo : Amueline Razafindravao fait partie des millions de femmes qui ont prévu d’accoucher à domicile à Madagascar ces dernières années. © UN News/Daniel Dickinson