Kenya : Une femme entrepreneure avance grâce à l’énergie propre (Trust)

| janvier 26, 2015

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Il n’y a pas beaucoup de femmes qui possèdent des entreprises d’énergies propres au Kenya. Cependant, Lydia Waithera a posé un geste inhabituel qui lui a permis de faire une découverte. En effet, elle a tué accidentellement ses poules.

Mme Waithera est avicultrice. Elle tentait de garder sa volaille en vie pendant les nuits fraîches à l’aide de feux de charbon, mais le monoxyde de carbone de la fumée a empoisonné les volatiles dans leur poulailler fermé.

D’autres agricultrices et agriculteurs lui ont conseillé d’utiliser des briquettes faites de déchets comprimés provenant de la production de sucre et de mélasse. Les briquettes gardent les poules au chaud, et brûlent assez longtemps pour que Mme Waithera n’ait plus besoin d’approvisionner ses poêles au milieu de la nuit.

À mesure que son activité avicole grandissait, les besoins de Mme Waithera en briquette n’ont pas cessé de croître eux aussi. Lorsqu’elle s’est retrouvée à utiliser 200 sacs par mois, elle a décidé d’économiser de l’argent pour fabriquer elle-même ses briquettes. Elle a adhéré à un programme de mentorat dirigé par le Global Village Energy Partnership (GVEP), une organisation qui travaille à faciliter l’accès à l’énergie dans les pays en développement.

Le programme lui a permis d’acquérir des compétences en gestion d’entreprise, dont elle avait besoin pour diriger une société. Elle raconte : « J’étais mauvaise en matière de tenue de registres. Mais grâce à une formation poussée, j’ai eu les compétences nécessaires. »

Elle a fait un investissement de 1 200 $US. Quatre ans plus tard, son entreprise vaut 18 000 $US. L’entreprise produit une tonne de briquettes par jour et emploie quatre employés.

Mais, au Kenya, la mentalité courante selon laquelle les énergies renouvelables ne relèvent pas du domaine des femmes pose problème. Mme Waithera déclare : « Lorsque je voulais acheter des machines, les fabricants pensaient que j’étais envoyée par un homme et demandaient à parler au « propriétaire » avant d’expliquer l’utilisation des machines. »

Les institutions financières sont peu enclines à soutenir les femmes entrepreneures et à reconnaître les entreprises productrices d’énergie verte comme étant des investissements viables. Les concepteurs et les techniciens de l’industrie sont majoritairement des hommes, et les femmes sont le plus souvent employées au niveau de la vente.

Sammy Kitula travaille au GVEP, où il aide les gens à obtenir des prêts pour démarrer leurs entreprises. Il déclare : « C’est dommage de voir que seules quelques universités mettent l’accent sur les énergies renouvelables au Kenya. [Avec] une technologie et une formation appropriées, plus de femmes pourraient être retenues. »

M. Kitula soutient que de nombreuses ONG encouragent les femmes à démarrer des entreprises vertes en leur offrant des programmes de mentorat, de maillage et en les aidant à obtenir des fonds. Le ministère de l’Énergie du Kenya supervise une initiative qui forme les femmes dans leurs centres pour l’énergie.

Selon M. Kitula, ces actions ont permis à un plus de femmes de s’inscrire aux formations et de trouver un fonds de lancement pour des initiatives d’énergie renouvelable.

Mme Waithera exhorte les Kenyanes à saisir les occasions que leur offrent les énergies propres. Elle est convaincue qu’il s’agit d’un secteur qui peut rapporter beaucoup d’argent.

Elle déclare : « La demande est de plus en plus forte. Mon objectif est de produire trois tonnes et demie de briquettes par jour et d’employer six personnes. »

Pour lire l’intégralité de l’article duquel provient cette histoire intitulée « Des poules iempoisonnées brisent le plafond de verre des énergies propres au Kenya », cliquez sur : http://www.trust.org/item/20150119105428-j2rmq/