Gideon Kwame Sarkodie Osei | février 7, 2022
Nouvelle en bref
C’est une journée chaude et ensoleillée, mais Abdulai Alhassan parcourt une longue distance de chez lui à son champ où il cultive du soja. Monsieur Alhassan cultive cette denrée depuis 10 ans. Il a décidé d’utiliser des inoculants pour récolter plus. L’inoculation du soja est une technique qui permet aux plants d’introduire les bactéries fixatrices d’azote dans le sol. Les bactéries forment sur les racines des nodosités qui facilitent la transformation de l’azote atmosphérique en une sorte d’azote que le plant de soja peut utiliser. L’inoculant est disponible sous forme de souches vivantes de rhizobactérie, proposées sous forme solide humide ou liquide. On mélange les bactéries avec les semences ou de la terre, afin qu’elles demeurent viables et qu’elles puissent infecter toutes les racines qui poussent. La manière la plus facile d’inoculer le soja consiste à acheter des semences inoculées. Avant de se tourner vers l’inoculation, monsieur Alhassan ne récoltait qu’un ou deux sacs de soja par acre. Mais, avec l’inoculation, il récolte parfois six ou sept sacs par acre maintenant.
C’est une journée chaude, ensoleillée, mais Abdulai Alhassa parcourt une grande distance pour se rendre de chez lui à son champ où il cultive du soja. À son arrivée, l’agriculteur de 49 ans trouve ses employé.e.s occupés à récolter le soja. Il sourit, car il s’attend à une récolte plus importante que celles des années précédentes.
Pour la première fois, monsieur Alhassan a utilisé des inoculants pour augmenter le rendement de son soja. Il déclare : « Cette année, je suis un homme heureux, car je constate bien que ma récolte de soja sera plus importante parce que j’ai utilisé des inoculants. »
Monsieur Alhassan a six enfants et vit à Dingaani, un village du district de Kumbungu, au nord du Ghana. Cela fait 10 ans qu’il cultive du soja. Il a choisi d’utiliser les inoculants, en vue de récolter plus.
Il déclare : « Plusieurs producteurs de mon village utilisent déjà les inoculants en tant que méthode innovatrice pour améliorer leurs récoltes de soja. »
L’inoculation du soja est une technique qui aide les plants de soja à fixer l’azote. Le soja comble environ 50 à 70 pour cent des besoins en azote à partir de l’air. Les inoculants introduisent les bactéries fixatrices d’azote dans le sol. Les bactéries forment des nodosités sur les racines qui facilitent la transformation de l’azote atmosphérique en un azote que le plant de soja peut utiliser.
Iddrisu Imoro est agent de vulgarisation à la direction de l’agriculture du district de Sagnerigu. Il déclare : « C’est une meilleure façon pour les producteurs d’utiliser des inoculants pour la culture du soja. L’inoculation est efficace et permet aux racines du soja de développer des nodosités plus productives qui les aident à fixer l’azote. »
Monsieur Imoro explique qu’à l’instar de toutes les autres légumineuses, le soja abrite des bactéries des nodosités fixatrices d’azote appelées Bradyrhizobium japonicum qui ne sont pas présentes dans tous les sols.
Il ajoute : « L’inoculation est nécessaire pour permettre à la bactérie d’adhérer et de se multiplier sur la racine de la plante qui pousse. Lorsque l’inoculation est bien faite, le sol peut combler pleinement les besoins en azote de la culture. L’inoculation augmente généralement le rendement du soja, en plus d’améliorer la concentration en protéines des fèves de 40 à 60 %. »
Selon monsieur Imoro, on achète les inoculant sous forme de souches vivantes de rhizobactéries, et qui sont proposées sous forme solide humide ou liquide. Les bactéries sont mélangées avec les semences ou la terre pour qu’elles restent viables et puissent infecter toutes les nouvelles racines. La manière la plus facile d’inoculer le soja consiste à acheter des semences inoculées.
Il ajoute : « L’inoculation du soja est réalisée dans le cadre d’un projet pilote dans le district de Kumbungu dans le cadre du Programme d’investissement dans le secteur agricole du Ghana, ou GASIP. Au titre de ce projet, le GASIP fournit les inoculants aux agriculteurs bénéficiaires. »
Ibrahima Shaibu est un autre agriculteur qui cultive du soja avec des inoculants. Il vit à Cheshegu, un village du district de Kumbungu et il est satisfait de l’augmentation de ses récoltes.
L’agriculteur de 37 ans déclare : « L’an dernier, j’ai récolté 12 sacs de soja. Dès le début, j’ai su que j’allais obtenir une excellente récolte en raison des beaux plants verts qui se trouvaient dans mon champ. Les membres de ma famille étaient ravis lorsque j’ai effectivement obtenu une récolte plus importante. »
Monsieur Shaibu ajoute : « J’ai juste ajouté des inoculants à mes semences avant de les planter, car j’avais appris comment ajouter de l’inoculant aux semences de soja. Comme il fixe l’azote atmosphérique, l’inoculant enrichit le sol et améliore le rendement des cultures. »
Monsieur Shaibu soutient que le soja lui rapporte plus maintenant qu’il utilise des inoculants. Son rendement par acre est passé de quatre à sept sacs. Il vend le sac de soja de 20 kilogrammes à 250 cedis (39,84 $ US).
Yahaya Iddrisu est un cultivateur de soja à Kumbong-Kukui. Il déclare : « C’était la première année que j’utilisais l’inoculant pour la culture du soja et ma récolte s’est considérablement améliorée. »
Il ajoute : « Le taux de germination est très bon avec les semences inoculées. La germination des semences résulte de semences de haute qualité inoculées. »
Avant d’utiliser l’inoculant, monsieur Alhassan avait l’habitude de récolter seulement deux sacs de soja par acre. Mais grâce à l’inoculation, sa récolte est passée de six à sept sacs par acre.
Il explique : « Je vais gagner plus et je pourrai utiliser une partie de l’argent pour recruter d’autres personnes pour labourer plus de terre pour le soja. »
La présente nouvelle a été produite avec l’appui de l’Alliance pour la révolution verte en Afrique dans le cadre du Partenariat pour une transformation agricole inclusive en Afrique (PIATA).
Photo : Un agent de vulgarisation montre aux agriculteurs comment ajouter des inoculants au soja avant de le planter. Crédit : Iddrisu Imoro.