Éthiopie : Des membres d’une famille se font vacciner et infirment les idées préconçues concernant les vaccins du COVID-19

| mai 2, 2022

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Nouvelle en bref

Samuel Abate est en route pour l’hôpital où il se fera vacciner contre le COVID-19, bien que sa femme n’approuve pas sa décision. Il y a quelques mois, monsieur Abate et son épouse ont une discussion houleuse après qu’il lui eut exprima son désir de se faire vacciner contre le COVID-19. Madame Belay ne voulait pas qu’il le fasse, car des amies et des proches à elle lui avaient dit que les vaccins du COVID-19 étaient sataniques, rendaient stériles et nuisaient à la santé. Monsieur Abate déclara à sa femme qu’elle croyait à des mythes et qu’il disposait d’informations suffisantes concernant les avantages de la vaccination. Selon monsieur Abate, après sa vaccination, son épouse et ses amis qui s’attendaient à le voir malade et avoir plusieurs effets secondaires furent surpris. Il déclare : « À mesure que le temps passait, beaucoup qui ne s’étaient pas fait vacciner, y compris ma femme, se mirent à tousser, à avoir des maux de tête et d’autres symptômes du COVID-19. Mais je me portais bien, car la vaccination que j’avais reçue m’avait permis de ne pas contracter facilement le COVID-19. »

Samuel Abate se réveille tôt et porte un blouson gris pour se protéger contre le vent froid et brumeux. Il se rend à l’hôpital pour se faire vacciner contre le COVID-19, bien que sa femme désapprouve sa décision.

Avant de quitter la maison, sa femme Etabez Belay déclare : « Bonne chance, mon mari, mais ne blâme personne si tu as des problèmes de santé après t’être fait vacciner contre le COVID-19. Tu devras t’en prendre à toi-même. »

Monsieur Abate, qui vit à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, ne répond pas. Il sourit simplement à sa femme et quitte la maison. Il prend un taxi pour l’hôpital Alert, à environ 20 kilomètres de chez lui.

À son arrivée vers 9 h, un gardien lui dit de se rendre vers le hall et d’attendre des instructions avant de pouvoir recevoir le vaccin. Près de 100 personnes sont assises sur des chaises et monsieur Abate se joint à elles.

Il y a quelques mois, monsieur Abate et sa femme eurent une discussion houleuse après que son mari lui exprima son désir de se faire vacciner contre le COVID-19.

Madame Belay ne voulait pas que son mari se fasse vacciner, car des amies et des proches à elle lui avaient dit que les vaccins du COVID-19 étaient sataniques, rendaient stérile et nuisaient à la santé.

Un jour, pendant le dîner, madame Belay déclare qu’elle ne pouvait plus se retenir concernant le vaccin. Mais elle réalisa également qu’elle ne pouvait pas empêcher son mari de se faire vacciner.

Elle dit à son mari : « Sois raisonnable. Tu agis comme si tu connaissais tout, alors que ce n’est pas le cas. Comment peux-tu te faire vacciner quand tu ignores comment ils l’ont fabriqué, comment il fonctionne et les conséquences que cela peut avoir sur ta santé? »

Monsieur Abate répondit à sa femme qu’elle croyait à des mythes et qu’il disposait d’informations suffisantes sur les avantages de la vaccination.

Il se rappelle avoir dit : « Ne rejette pas le vaccin sans t’informer là-dessus. Je suis journaliste, et au moins je demande conseil à des gens de la santé. Je sais que beaucoup dans le monde se font vacciner. »

Monsieur Abate fait partie des premières personnes à s’être fait vacciner contre le COVID-19 en Éthiopie. Il affirme que le ministère de la Santé a offert cette possibilité aux journalistes et à d’autres intervenant.e.s de première ligne, car ils/elles interagissent avec des gens chaque jour et sont, par conséquent, plus exposés au virus.

Selon monsieur Abate, il a rencontré à l’hôpital un homme qui était prêt à se faire vacciner, mais qui était nerveux à cause des choses négatives qu’il avait entendues à propos du vaccin contre le COVID-19.

Il se rappelle : « À l’hôpital, certaines personnes discutaient de l’efficacité du vaccin. Un homme appelé Abiy Tadese portait un masque et était assis à mes côtés. Il m’a salué et nous avons commencé à discuter. »

Monsieur Tadese demanda à monsieur Abate si c’était normal de se sentir inconfortable par rapport à un traitement médical qu’ils n’avaient pas vu ou reçu avant.

Monsieur Tadese expliqua : « Des gens m’ont dit que je ne devrais pas me faire vacciner, car le virus a été introduit par les Blancs dans le but de réduire la population du tiers monde. Mais je leur ai dit que le virus se propageait rapidement et tuait beaucoup de gens, y compris les Blancs, et donc, que ce n’était pas fabriqué pour les pays du tiers monde. »

Alors que monsieur Tadese et monsieur Abate poursuivaient leur discussion, une infirmière arriva dans le couloir et tint une séance d’orientation sur les vaccins. Elle félicita les participant.e.s d’avoir pris la bonne décision pour eux/elles-mêmes, car ce n’est pas tout le monde en Éthiopie qui était disposé à se faire vacciner.

Monsieur Abate déclare : « Elle nous dit que nous allions être vaccinés dans les 20 prochaines minutes environ, et que nous recevrions la dose suivante du vaccin un mois après. »

Monsieur Abate soutient qu’après s’être fait vacciner, sa femme et ses amis qui s’attendaient à le voir malade ou à avoir beaucoup d’effets secondaires furent surpris.

Il déclare : « À mesure que le temps passait, beaucoup qui ne s’étaient pas fait vacciner, y compris ma femme, se mirent à tousser, à avoir des maux de tête et d’autres symptômes du COVID-19. Mais je me portais bien, car la vaccination que j’avais reçue m’avait permis de ne pas contracter facilement le COVID-19. »

Il ajoute : « Bien évidemment, c’est naturel d’opposer une résistance à la vaccination, car nous ne l’avons pas testé. Mais après le démarrage de la vaccination, le nombre global d’infections et de décès a diminué, ce qui signifie que le vaccin était efficace pour minimiser l’impact du COVID-19. Par conséquent, tout le monde devrait se faire vacciner comme moi. »

Cette nouvelle a été produite grâce au financement du gouvernement du Canada par l’entremise d’Affaires mondiales Canada dans le cadre du projet « Communication à grande échelle sur la santé publique et les vaccins en Afrique subsaharienne pour sauver des vies » (ou VACS).

Photo : Un volontaire reçoit une inoculation à l’hôpital Redemption de Monrovia le jour de l’ouverture au Libéria de PREVAC, un essai de phase 2 du vaccin contre le virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Crédit : NIAID.