Côte d’Ivoire : Un éleveur de lapins fabrique des cages modernes pour maintenir ses bêtes dans un environnement sain et gagner des revenus (par Serge Adams Diakité pour Agro Radio Hebdo Côte d’Ivoire)

| mai 19, 2014

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Gomon Moïse Beucklerc est assis à l’ombre d’un grand cocotier chargé de fruits. Dans une ambiance de bruits de coupe à tôle coupant en morceaux tôles et grillages, et de marteaux enfonçant des clous dans des morceaux de planches, il fabrique une cage à lapins de 6 cellules. Depuis 20 ans, M. Beucklerc est un cuniculiculteur à Grand-Bassam, une ville située à 43 km à l’est d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire.

M. Beucklercen en avait marre du nettoyage et de l’entretien de ses cages à lapins. Pour pallier à ce problème, il décide de fabriquer des cages à gouttières. Il explique : « Ce système permet l’évacuation rapide de tous les déchets et des urines des bêtes et aussi de l’eau pendant le nettoyage. » Fort de cette expérience, M. Beucklerc devient un fabricant de cages pour lapins qu’il met à la disposition d’autres éleveurs de lapins.

Il mesure et découpe le bois, les grillages et les tôles et procède à la fabrication des cages. Il explique: « je termine avec la pose des grillages et des tôles, puis des gouttières. Il arrive parfois qu’on y ajoute une pipette (système d’abreuvoir automatique), quand le client le demande ».

Chaque cage qu’il construit à un rôle spécifique. M. Beucklerc explique : « Les cages que vous voyez là, chacune a son rôle. Il y a des cages d’engraissement, elles sont plus élevées ; des cages de maternité qui sont beaucoup profondes afin de pouvoir mettre les nids – caisses dans lesquelles les lapins doivent mettre bas ».

Les cages sont plus élévées du sol pour permet aux lapins d’échapper aux attaques des petites bêtes telles que des souris et des magnans. M. Beucklerc trouve la matière première sur le marché local, auprès de commerçants. La durée de fabrication dépend du type de cage et est vendue à un prix qui varie de 50 à 180 mille frs CFA (environ 100 à 360 dollars américains). Il dit: « Les revenus générés par cette activité annexe vont m’aider à agrandir mon élevage et faciliter également la mise en œuvre d’autres projets tels l’élevage des porcs, des poulets, etc. »

Mme Kacou Elie  l’une des clientes de M. Beucklerc et elle utilise ces cages depuis un an. Elle témoigne : « Depuis que j’utilise ces cages modernes, je me fatigue moins dans le nettoyage et l’entretien des abris, de même que dans le suivi des lapins ».

Mme Kacou estime que ces cages sont plus pratiques, car elles occupent moins d’espace. Elle a aussi constaté que les lapins et leurs petits sont plus épanouis et sains. « C’est également plus rentable, parce qu’il y a moins de décès parmi les lapins », soutient-elle.

Les cages à gouttières peuvent également servir à l’élevage de rongeurs comme les cobayes (cochons d’inde), les souris blanches et bien d’autres. Pour l’heure, M. Beucklerc dit ne pas rencontrer de difficultés majeures et des commandes sont enregistrées auprès des collègues éleveurs et des particuliers. Son vœu est d’être sur internet pour vulgariser son système, notamment auprès de ses collègues éléveurs qui mettent parfois 4 à 5 jours pour nettoyer les cages.