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Cameroun : Un agriculteur met à profit des résidus de palmier (Anne Mireille Nzouankeu, pour Agro Radio Hebdo, au Cameroun)

Séraphin Mbog Massock était toujours embêté lorsque les résidus de noix de palme s’entassaient dans sa cour, surtout parce que la société de collecte des ordures ménagères ne passe pas régulièrement. Jusqu’à ce qu’on lui fasse découvrir les opportunités que les résidus de noix de palme peuvent lui offrir. Il a découvert que les résidus peuvent l’aider à épargner des ressources et même gagner de l’argent supplémentaire.

Suite au décès de son père, M. Mbog Massock  a hérité d’une palmeraie de quatre hectares.  Il dit : « Je récolte entre 20 et 25 tonnes de noix de palme par campagne. Je transforme ensuite ces noix en huile de palme ».

Lorsque les palmiers sont cultivés pour l’huile de palme, seulement 10 pour cent de la plante est transformée en huile. Mais le reste a un grand potentiel.

C’est un ainé qui fait la culture du palmier à huile qui a expliqué à M. Mbog Massock comment transformer des déchets tels que la pulpe du fruit, les fibres, les coques de noix et les amandes.

Après avoir pressé et extrait de l’huile de palme de la pulpe du fruit, il sèche les fibres. Ces fibres remplacent le bois lorsqu’il faut cuire l’huile. Il casse aussi les coques de noix de palme et récupère les amandes qui s’y trouvent pour fabriquer l’huile de palmiste.

M. Mbog Massock explique que même la cendre issue de la combustion est un engrais très riche pour les champs de légumes.

Marthe Angèle Ngo Keng est une commerçante au marché d’Edéa. Elle vit de la vente des produits fait à partir des déchets de noix de palme. Elle dit qu’en  général, elle écoule rapidement sa marchandise car l’huile de palmiste est très prisée par les fabricants de savon et pour la toilette des nouveaux-nés.

Les résidus permettent aussi de nourrir le bétail. Les déchets d’amandes de palmiste sont mélangés à d’autres ingrédients pour fabriquer des tourteaux de palmiste. Ces tourteaux sont utilisés pour nourrir les porcs et la volaille.

Jérome Lindjeck est un éleveur de porc. Il achète des tourteaux de palmiste chez M. Mbog Massock. Il avait l’habitude de donner des restes de nourriture à ces porcs. Maintenant, il utilise les tourteaux de palmiste. Il explique : « J’ai testé les tourteaux de palmiste parce que je voulais que mes porcs grossissent plus vite et c’est effectivement le cas. Je suis doublement satisfait car ces tourteaux ne coûtent pas cher. »

M. Mbog Massock exprime sa joie d’avoir trouvé une solution pour gérer ses résidus. Non seulement rien ne se perd mais il en profite également pour se faire un peu plus d’argent.