Cameroun: Les agriculteurs se tiennent informés du prix des produits agricoles et de la météo, grâce aux téléphones mobiles (Trust)

| novembre 4, 2013

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Bip-bip-bip! Alphonse Ndongo reçoit un texto sur son téléphone mobile. Il dévérouille le combiné et vérifie le message: « Mise-à-jour pour le prix de marché du cacao et du café (…) un kilogramme de cacao séché se vend ce mois-ci à 913 francs d’Afrique Centrale [1,90$ US] (…) un kilogramme de café Arabica séché se vend à 460 francs [96 centimes US]. »

Les cultivateurs de cacao et de café du Cameroun ont de grandes difficultés en lien avec le changement environnemental et la concurrence globale. Mais un nouveau système d’informations qui utilise la messagerie-texte des téléphones mobiles les aident à faire face aux effets du changement climatique -et à trouver des prix justes pour leurs produits.

M. Ndongo est un agriculteur de 48 ans qui est originaire d’Ebolowa, une localité de la région Sud du Cameroun, à environ 100 kilomètres au sud-ouest de la capitale, Yaoundé. Il vérifie son téléphone mobile régulièrement pour avoir les prix de marché les plus récents.

En Afrique, y compris au Cameroun, la disponibilité de services tels que ceux permettant de recevoir des informations à jour sur les marchés, par le biais de la téléphonie mobile, est en croissance rapide. Les mises à jour concernant la météo informent les agriculteurs des pluies à venir. Les nouvelles diffusées périodiquement incluent des messages sur les variétés de plantes résistantes au climat et sur les nouveaux standards de commercialisation.

Le nouveau système de téléphonie mobile pour agriculteurs a été introduit l’année dernière par deux organisations de café et de cacao du Cameroun. Ces organisations voulaient stabiliser les marchés du cacao et du café dans le pays, et aider les agriculteurs à améliorer la qualité et la quantité de leurs produits.

En partenariat avec une compagnie de téléphonie mobile, ces organisations envoient des messages-textes pour avertir les agriculteurs des changements dans les prix de marché, et diffusent des nouvelles concernant le climat changeant.

M. Ndongo et son téléphone sont désormais inséparables. Il dit que ces informations améliorent les moyens de subsistance des agriculteurs en rendant des idées nouvelles et intéressantes aisément accessibles. Il vérifie les prix de marché de ses produits de culture, et dit: « Ceci me permet de planifier quand récolter et où vendre mes produits, et à quel prix. »

Depuis juin, des messages-textes alertent les agriculteurs à propos de la nécessité de faire certifier leur cacao. À partir de 2015, le cacao non-certifié ne sera pas accepté au niveau du marché international, et les agriculteurs doivent être adéquatement sensibilisés à ce sujet.

Le système d’information utilisant la téléphonie mobile connaît certaines difficultés. Il est gratuit de recevoir des SMS, mais les agriculteurs doivent payer quand ils appellent pour obtenir plus d’informations. Les coupures de courant persistantes peuvent empêcher les agriculteurs de recharger leurs téléphones.

Mary Ahonge cultive le café à Ebolowa. Elle dit que les agriculteurs sont mieux informés grâce au système SMS. Elle ajoute: « Les agents qui autrefois profitaient de notre ignorance (…) ne peuvent plus le faire (…) grâce à l’utilisation des téléphones. »

Les agriculteurs disent que leurs téléphones ne servent plus seulement à faire et à recevoir des appels. Ils sont maintenant des outils essentiels. Méthodes et aptitudes agricoles nouvelles, conseils concernant le climat changeant, informations sur les maladies et la résistance aux maladies, et idées pour améliorer la production et les ventes, tout cela est disponible par l’intermédiaire du téléphone.