Burkina Faso : La coopérative Koob-Tuuman appuie les activités des femmes et améliore les conditions de vie au village

| juillet 25, 2022

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Zénabo Belemviré est une dame de 30 ans qui vit à Konéan, un village de la région du Centre-nord du Burkina Faso. Elle est agricultrice et responsable de la coopérative Koob-Tuuman, qui signifie « activités agricoles » en langue locale, mooré. La coopérative aide les femmes à financer leurs activités agricoles génératrices de revenus. Après avoir suivi des formations et s’être officiellement enregistrée en tant que coopérative, l’association a pu obtenir un prêt. Ce prêt a motivé les femmes à mettre en place un système de prêt entre elles au sein de la coopérative. Grâce à la caisse de la coopérative, les femmes s’occupent de la santé et la nutrition de leurs familles. Pour madame Belemviré, la coopérative n’est pas seulement un outil de prêt. C’est un moyen pour les femmes de s’entraider, d’aider leurs familles, leurs communautés et, enfin, l’ensemble du Burkina Faso. Elle explique : « Pour moi c’est un défi… qui doit être relevé à tout prix pour convaincre la communauté de l’importance des femmes dans le développement du pays. » C’est également l’occasion pour madame Belemviré de démontrer à sa communauté le pouvoir des femmes en matière de leadership, et d’être un modèle pour les autres femmes.

En ce mois de juin, la saison des pluies s’installe à Konéan, un village situé à 10 kilomètres de la commune de Kaya, dans la région du Centre-nord du Burkina Faso. Ce matin, les populations s’activent dans leurs travaux champêtres avant qu’il commence à pleuvoir.

Zenabo Belemviré est une femme de 30 ans qui vit dans le village. Elle est agricultrice et responsable de la coopérative Koob-Tuuman, qui signifie « activités agricoles » dans la langue locale, mooré. La coopérative aide les femmes à financer leurs activités agricoles génératrices de revenus. Elle est née de la volonté de madame Belemviré et compte aujourd’hui une quinzaine de femmes.

Madame Belemviré a eu un parcours difficile à cause de la pauvreté. Le manque de moyens pour financer sa production agricole a poussé la jeune femme à constituer un groupe de femmes pour mutualiser leurs forces et leurs ressources.

Par conséquent, la coopérative Koob-Tuuman a été formée, et chaque membre cotise 500 FCFA (0,77 $ US) par mois.

Madame Belemviré affirme qu’à ses débuts, la coopérative produit du mil, du haricot et de l’arachide. Sous son leadership, la coopérative a pu bénéficier de formations et de semences de la part des services de vulgarisation agricole locaux.  

Elle explique : « Chaque membre a d’abord bénéficié de trois kilogrammes de semences de haricot. La récolte de haricot nous a permis d’avoir un montant de 56 000 FCFA (87 $ US) pour financer d’autres activités des membres. »

Grâce aux services de vulgarisation, la coopérative a pu obtenir le récépissé de reconnaissance du groupement. Avec ce document, la coopérative a pu obtenir un prêt à la caisse populaire, une institution de microfinance décentralisée au Burkina Faso.

Ce prêt a poussé les femmes à créer un système de prêt entre elles au sein de la coopérative. Les prêts de la coopérative sont remboursables en six mois avec un intérêt de 10 %. Ces intérêts génèrent des fonds qui permettent à la coopérative de financer d’autres activités. Après quelques années, la coopérative espère rembourser l’intégralité du prêt bancaire et continuer à prêter ses propres fonds aux membres.

Kadi Sawadogo est membre de la coopérative a également bénéficié d’un prêt. Grâce à ce fonds, madame Sawadogo est maintenant propriétaire d’un troupeau de dix chèvres.

Zenabo Sawadogo, un autre membre, transforme et vend des produits d’arachides. Elle déclare : « Grâce aux prêts, les femmes de la coopérative Koob-Tuman ont pu réaliser beaucoup d’activités. » Elle ajoute que ces activités incluent l’agriculture et l’élevage de bétail. Madame Sawadogo utilise son prêt pour la transformation des arachides en pâte, en huile et en tourteau, et elle vend les produits dérivés. »

Grâce à l’action de madame Belemviré, la coopérative Koob-Tuuman contribue à l’amélioration des conditions de vie de ses membres. Avec les économies réalisées, les femmes s’occupent de la santé et la nutrition de leurs familles et pour madame Belemviré, la coopérative est une source de fierté.

Elle déclare : « Je suis fière de diriger cette coopérative. Mon souhait est de voir les femmes s’épanouir. »

Pour madame Belemviré, la coopérative est plus qu’un outil de prêt. C’est un moyen pour les femmes de s’entraider, d’aider leurs familles, leurs communautés et, pour terminer, tout le Burkina Faso.

Elle explique : « Pour moi, c’est un défi… qui doit être relevé à tout prix pour convaincre la communauté de l’importance des femmes dans le développement du pays. »

C’est également une occasion pour madame Belemviré de montrer à sa communauté le pouvoir des femmes en matière de leadership, et d’être un modèle pour les autres femmes.

Elle déclare : « Je me considère comme un modèle, car les autres s’attendent à mon aide. J’ai pu leur faire comprendre le bien-fondé de notre association, elles m’ont cru, et je suis fière de cela. »

Madame Belemviré croit qu’il est important pour les femmes d’oser occuper des postes de direction.

Elle déclare : « J’exhorte les autres femmes à se battre, à s’engager dans le développement de leur communauté et pour le bien-être de leur famille. »

La présente ressource a été produite pour le projet VIMPlus. VIMPlus fait partie du programme de renforcement de la résilience au Sahel de l’USAID (RISE) qui aide les communautés vulnérables au Burkina Faso et au Niger à se préparer et à gérer efficacement les crises récurrentes et trouver des moyens durables pour sortir de la pauvreté.

Photo : De droite à gauche, Kadi Sawadogo, Zénabo Sawadogo, et Zénabo Belemviré, responsable de la coopérative. Crédit : Sita Diallo Traoré.