Bénin : Un producteur transforme les ananas en jus naturels

| janvier 6, 2020

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Nouvelle en bref

Au Bénin, Thomas Tonou, 50 ans, possède une plantation d’ananas d’une acre et demie à Allomey, un village situé près de Cotonou. Monsieur Tonou cultive environ 15 % des ananas dont il a besoin, et achète le reste. Il affirme que pour obtenir le jus le plus délicieux, il est important de récolter les ananas au bon moment, quand ils atteignent une maturité de M2 ou M3. Les ananas doivent également être soigneusement transportés et entreposés pour éviter le maximum de chocs. Monsieur Tonou peut fabriquer une tonne de jus par jour.

Le regard braqué au sol, les bottes aux pieds, Thomas Tonou laisse s’écouler quelques secondes avant de faire un pas en avant. Il est 6 h 30 et il inspecte déjà une partie sa plantation d’ananas d’une acre et demie. Il déclare : « Je vérifie les ananas parvenus à maturité. Ainsi, je sais quelle quantité acheter pour entamer une nouvelle transformation d’ananas en jus naturels. »

L’agrosociologue de 50 ans est marié et père de cinq enfants. Il vit à Allomey, un village d’Allada, une commune située à environ 54 kilomètres de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Il cultive les deux variétés d’ananas les plus populaires au Bénin : la cayenne lisse et le pain de sucre.

Monsieur Tonou préfère transformer la cayenne lisse en jus à cause de sa faible teneur en calorie.

Pour lui, il est important qu’il s’assure qu’il fait le jus avec des ananas de qualité. Il déclare : « Nous utilisons les fruits parvenus à maturité M2 ou M3. Ils sont plus délicieux et propices à la transformation. » L’ananas arrive à maturité M2 lorsque la moitié de l’extérieur est colorée. À maturité M3, le fruit est complètement coloré et mûr. Et le goût est exquis.

L’ananas ne doit subir aucun choc durant le transport du champ à l’usine de transformation. Monsieur Tonou soutient que les chocs augmentent son degré de fermentation. Une fois dans l’aire de stockage, les fruits sont triés pour extirper ceux qui ne respectent pas les normes.

Monsieur Tonou explique les étapes suivantes : « Il faut laver les ananas et les rincer deux fois. Ensuite, [nous] les épluchons, les découpons en petits morceaux et les passons au broyage. Puis, [nous] chauffons le jus à une température comprise entre 90 et 95 degrés. Enfin, il faut passer à la mise en bouteille et au capsulage. »

Monsieur Tonou produit une tonne de jus d’ananas par jour et trois tonnes lorsqu’il a une commande. Il produit généralement 1 200 à 1 400 bouteilles de 250, 300 ou 330 millilitres.

Il ne cultive qu’environ 15 % des ananas dont il a besoin. Il achète le reste sur le marché local, à un prix variant entre 45 000 FCFA (76 $ US) et 80 000 FCFA (136 dollars US) la tonne, suivant les périodes.

À ses dires les affaires marchent : « Quand on défalque les charges, je peux avoir une marge nette de 10 000 FCFA [17 $ US] par jour. »

Monsieur Tonou fait la promotion de la production des jus naturels, et il mène des démarches pour obtenir une certification pour la qualité de son jus.

Il espère augmenter sa capacité pour la transformation de 10 tonnes de jus par jour. Il souhaite également installer une ligne de production en cannettes et trouver de nouveaux marchés pour vendre plus de jus.