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Bénin: Les jeunes entrepreneurs sont acclamés comme étant l’avenir de l’agriculture (IPS)

En 2002, Samuel Agossou a commencé à faire de la cuniculture avec trois lapins femelles et un mâle. Maintenant, il emploie une dizaine de jeunes et a acheté une maison pour sa famille, avec les profits qu’il a faits.

Ce jeune éleveur de lapins a participé à la Foire Mondiale des jeunes sur l’innovation organisée à Cotonou, au Bénin. L’événement a réuni 60 jeunes entrepreneurs de partout dans le monde. Ils ont partagé leurs idées sur l’entrepreneuriat et l’innovation dans le secteur agricole. Le thème de la foire était « Jeunes entrepreneurs – Moteurs du changement ».

Samuel Agossou estime que les gouvernements devraient renforcer les capacités des jeunes, afin qu’ils puissent se créer leur propre emploi. Il dit que cela est particulièrement important dans les zones rurales où il n’y a pas d’écoles ou d’entreprises.

M. Agossou avait un stand à la foire, où il a exposé quelques-uns de ses lapins, dans des clapiers. Sept ans après avoir débuté avec seulement quatre lapins, il possédait 700 000 lapins. Il a réinvesti une partie de ses profits dans l’entreprise. Il a, à présent, dix jeunes employés qui nourrissent les lapins, nettoient leurs cages, et leur procurent des soins médicaux. M. Agossou paie son personnel 25 dollars américains par mois, en moyenne.

Ratoejanahary Mirado est la présidente d’une association appelée Vonona, qui est basée à Madagascar. Son point de vue est que les jeunes n’ont pas besoin de plans d’action internationaux, surtout s’ils ne reçoivent pas le soutien de leurs propres gouvernements. Elle ajoute: « J’ai travaillé une année durant avec ma tante, dans son atelier de produits en raphia. J’ai économisé chaque mois la moitié de mon salaire. »

Après un an, Mme Mirado avait pu épargner 150 dollars américains et a décidé de devenir tisserande à son  propre compte. Elle poursuit: « Six ans plus tard, mes produits en raphia sont vendus à travers le monde et j’ai un capital de 3300 dollars américains ». Elle dirige toujours l’entreprise et emploie 10 jeunes.

Feridjini Charles était le président d’une délégation de jeunes béninois, à la foire. Il croit qu’il est possible de surmonter la pauvreté si, comme il l’a dit lui-même, «nos gouvernements utilisent réellement le savoir-faire et la capacité de créer qu’ont les jeunes, surtout dans le monde rural ».

M. Samuel Agossou et ses lapins sont la preuve vivante de ce que les jeunes peuvent réaliser. Cette foire lui a permis, à lui et à ses jeunes collègues, de partager et d’apprendre.