Afrique du Sud : La propriétaire d’un commerce se tourne vers l’agriculture pour gagner sa vie en période de COVID-19 (Ground Up)

| mai 10, 2021

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Nouvelle en bref

Jane Hozheri gérait un petit commerce avec sa fille à Cape Town, en Afrique du Sud. Ensemble, elles gagnaient leur vie en cousant des housses de couettes et des rideaux qu’elles vendaient de porte à porte, ainsi que d’autres produits. Cependant, lorsque les restrictions de confinement furent imposées en mars 2020 pour endiguer la propagation du COVID-19, madame Hozheri ne pouvait plus faire de livraisons ou récupérer l’argent chez les client(e)s. Elle ferma son commerce. À mesure que les mesures du confinement étaient allégées, madame Hozheri décida de démarrer une ferme. Sa fille et elle gèrent la « Signature Queen Farm » où elles cultivent une diversité de légumes utilisés dans la préparation de mets zimbabwéens, y compris le covo, le colza et le chou vert. La ferme permet maintenant à sa fille et elle de gagner leur vie.

Jane Hozheri gérait un petit commerce avec sa fille à Cape Town, en Afrique du Sud. Ensemble, elles gagnaient leur vie en cousant des housses de couette et des rideaux qu’elles vendaient de porte à porte, ainsi que d’autres produits.

Cependant, lorsque les restrictions de confinement furent imposées en mars 2020, madame Hozheri ne fut plus en mesure de faire des livraisons ni récupérer de l’argent chez les client(e)s. Elle ferma le commerce peu de temps après.

Madame Hozheri, une mère célibataire zimbabwéenne de deux enfants, a déménagé à Cape Town en 2015.

Elle déclare : « Ma fille et moi avions besoin de manger, payer un loyer et d’acheter des articles de toilette, mais n’ayant plus de commerce et ayant épuisé toutes mes économies, nous avions des difficultés. Ce n’est pas facile quand vous êtes une immigrante, car vous n’avez aucune famille pour vous aider … »

Après l’allègement des restrictions du confinement les mois suivants, madame Hozheri se promenait dans sa région lorsqu’elle tomba sur un terrain inoccupé. Une partie du terrain, explique-t-elle, était louée par un homme qui y cultivait des épinards. D’autres lopins de terre servaient pour l’élevage de porcs.

Peu de temps après, sur le même terrain inoccupé, madame Hozheri démarra le « Signature Queen Farm » où sa fille et elle cultivent une diversité de légumes très utilisés dans la préparation des mets zimbabwéens, dont le covo, le colza et le chou vert.

Elle explique : « Nous payions 1 000 R (69 $ US) de loyer par mois. J’ai vendu mes deux machines à coudre pour acheter des planches pour ériger une clôture, ainsi que des semis … Nous avons ensuite creusé un puits et utilisé des seaux pour arroser les plantes jusqu’à ce que nous ayons économisé suffisamment d’argent pour acheter des tuyaux et un arroseur. »

Trois mois après avoir aménagé sa ferme, madame Hozheri découvrit qu’elle ne payait pas le loyer au vrai propriétaire du terrain. Elle fut obligée de se réinstaller sur un nouveau terrain qui devait être débarrassé des pierres avant les semis.

Madame Hozheri travaille sept jours par semaine. Elle arrose les cultures, émonde, laboure le sol, ajoute du fumier et pulvérise des pesticides. Elle souhaite agrandir sa ferme, mais devra investir et acquérir un meilleur équipement.

Parlant de son revenu, madame Hozheri déclare : « Nous vendons un lot [de produits] à 10 R (0,69 $ US) et [faisons] des commandes en gros pour la revente. »

Elle explique : « Nous gagnons plus d’argent maintenant, car peu de personnes font ces jardins dans le comté. »

La présente nouvelle est inspirée d’un article écrit par Tariro Washinyira et publié par GroundUp le 24 mars 2021, sous le titre « Zimbabwean mother and daughter start veggie farm after losing jobs during lockdown. » Pour lire l’intégralité de l’article, cliquez sur : https://www.groundup.org.za/article/zimbabwean-mother-and-daughter-duo-start-veggie-farm-after-losing-jobs-during-lockdown/.

Photo : Jane Hozheri plante des légumes à Mfuleni, à Cape Town, après avoir perdu son commerce pendant le verrouillage du COVID-19. Crédit : Tariro Washinyira