Adam Bemma | août 11, 2014
Depuis 2010, les Sud-Africains soulignent la Journée internationale Nelson Mandela à l’occasion de l’anniversaire de Nelson Mandela. Beaucoup de gens dans le pays, à la fois jeunes et moins âgés, honorent son héritage le 18 juillet en faisant du bénévolat et en effectuant des travaux communautaires.
Sibusiso Mazibuka passe la Journée de Mandela à cultiver le jardin d’une garderie du ghetto de Tembisa, au nord de Kempton Park, une banlieue à l’est de Johannesburg. Ce jeune de 17 ans enseigne aux jeunes enfants comment de bonnes pratiques agricoles peuvent atténuer les effets du changement climatique et minimiser l’insécurité alimentaire, deux sujets qui le passionnent.
Il déclare : « Au cours des quatre dernières années, ma mère a cultivé des épinards, des oignons et des tomates dans son jardin à la maison. Elle m’a appris l’importance de planter des légumes pour notre famille. »
Lorsqu’il n’enseigne pas aux jeunes enfants comment produire des aliments, M. Maszibuka s’initie à la réalisation de documentaires. En tant que membre de la Youth Press Team (équipe de presse de la jeunesse) à la Tembisa Secondary School, vous pourrez le croiser souvent avec des iPad, des microphones ou des trépieds offerts au club dans le cadre de l’iSchoolAfrica, une initiative nationale en matière d’éducation.
iSchoolAfrica a lancé le projet pour l’Équipe de presse de la jeunesse il y a quatre ans, alors que l’Afrique du Sud se préparait à accueillir la Coupe du monde de la FIFA, en 2010. Avec tous les projecteurs du monde braqués sur le pays, l’initiative a offert aux jeunes une tribune pour raconter leurs histoires au monde.
iSchoolAfrica intervient actuellement dans 20 écoles démunies sud-africaines. Elle offre aux élèves des technologies adéquates pour renforcer ce qu’ils apprennent en classe.
Michelle Lissoos est la directrice de l’iSchoolAfrica. Elle soutient : « Ils et elles ont commencé le tournage à l’aide d’un appareil-photo portatif et ont fait le découpage de leur travail [par la suite]. Maintenant, ils et elles peuvent filmer et monter les séquences [à partir] d’un appareil. Nous avons un instructeur qui forme les éducateurs et les éducatrices à l’école.. »
M. Mazibuko déclare : « En travaillant avec l’Équipe de presse de la jeunesse de mon école, je sens que je peux réaliser et développer mes films documentaires personnels. Je vais faire une demande d’inscription [à] la London Film School au Royaume-Uni, si je peux obtenir une bourse d’études. »
John Aphane est l’un des professeurs de M. Mazibuko à la Tembisa Secondary School. L’homme de 31 ans enseigne à plus de 200 étudiants chaque année. Il a vu M. Mazibuko exceller au cours des trois dernières années en devenant un membre chevronné de l’Équipe de presse de la jeunesse..
M. Aphane déclare : « L’Équipe de presse de la jeunesse permet à la communauté de s’exprimer. [M. Mazibuko] a eu la passion des médias après s’être joint à l’équipe. Il écrit certaines histoires et travaille actuellement sur un film avec d’autres élèves. »
L’enseignant ajoute : « La Journée de Mandela a été une occasion de comprendre le rôle qu’il a joué dans l’histoire de ce pays et d’apprendre à faire quelque chose pour les autres. »
Feu Nelson Mandela croyait fermement au pouvoir de l’éducation. Une fois, il a eu à dire ceci : « L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde. »
Pour sa part, M. Mazibuko soutient qu’il a su que la vente de légumes au marché pouvait aider les parents à payer les frais de scolarité de leurs enfants. Il aimerait cultiver plus de produits pour permettre à sa mère de réunir des fonds pour l’envoyer à l’université. Il considère les films comme un moyen de produire un véritable changement à travers le monde.
Il raconte : « Ma mère m’a appris qu’il était important de planter et d’arroser les légumes, car l’agriculture peut aider les gens à nourrir leurs familles. J’ai appris pour ma part que raconter des histoires peut servir à éduquer les gens.