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Afrique: Des progrès en matière de lutte contre le VIH et le sida, mais il reste beaucoup à faire (BBC, ONUSIDA, UNICEF)

Un nouveau rapport affirme que seulement 37 pour cent des personnes vivant en Afrique sub-saharienne qui ont besoin de médicaments antirétroviraux les reçoivent. Un rapport à ce sujet a été conjointement publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le programme des Nations Unies sur le sida, et l’UNICEF.

En 2005, les dirigeants mondiaux se sont engagés à faire en sorte qu’il y ait un accès universel aux médicaments contre le VIH d’ici la fin de l’année 2010. Mais cet objectif ne sera pas atteint.


Selon le rapport, on estime à dix millions et demi le nombre de personnes, en Afrique sub-saharienne, qui ont besoin de médicaments antirétroviraux. Un peu moins de quatre millions reçoivent le traitement. Il s’agit d’une augmentation d’ un million, depuis l’an dernier. Mais le nombre de personnes ayant besoin d’antirétroviraux n’a pas beaucoup changé. Les médicaments antirétroviraux ralentissent la progression du virus qui cause le sida.

Le rapport prévient que les pays pauvres doivent « sensiblement augmenter » le montant qu’ils dépensent en matière de VIH/sida. L’ONUSIDA recommande que les pays les plus affectés par le virus consacrent entre un demi et trois pour cent de leur budget à la lutte contre l’épidémie.

Selon le rapport, il y a eu des « gains durement acquis », mais il précise aussi combien de travail il reste à faire.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les gens, en particulier dans les zones rurales, ont difficilement accès aux traitements. Le financement est insuffisant, les systèmes de santé inefficaces, et l’accès aux médicaments contre le VIH est souvent interrompue. Beaucoup de patients commencent le traitement trop tard, ou ne continuent pas avec le bon médicament.


Dr. Gottfried Hirnschall est le directeur du département du VIH et du sida de l’OMS. Il dit: « Certains pays – comme le Rwanda – ont montré que l’accès universel au traitement peut être réalisé. Au Zimbabwe, on a augmenté l’accès de 50% l’année dernière, malgré de sérieuses contraintes politiques et économiques ».

Certains groupes s’en sortent moins bien. Seulement 26 pour cent des enfants de moins de quinze ans, en Afrique sub-saharienne, reçoivent les médicaments antirétroviraux dont ils ont besoin. Et seulement 35 pour cent des femmes enceintes bénéficient du dépistage du VIH et des conseils. Bien que 35 pour cent soit encore un faible pourcentage, c’est beaucoup mieux que le neuf pour cent de femmes testées en 2005.

Ces améliorations des taux de traitement sont encourageantes. Les auteurs écrivent: « Des millions de personnes sont aujourd’hui en vie grâce à des investissements faits en matière de VIH, au cours des dernières années. »

Mais les agences internationales craignent que le financement pour les programmes du VIH ne stagnent. À cause de la crise économique mondiale, de nombreux programmes sur le VIH sont maintenant en danger.

Jimmy Kolker est le chef du programme sur le VIH et le sida de l’UNICEF. Il note qu’il y a encore du travail à faire, et appelle à un engagement accru de la communauté mondiale. Il déclare que: « La création d’une génération sans VIH est possible. »