Afrique de l’Ouest: Certains pays intensifient les mesures de lutte contre la grippe aviaire (Agence France Presse, le Daily Trust, et le Ghanaian Chronicle)

| décembre 3, 2007

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Trois pays d’Afrique de l’ouest qui ont été touchés par la grippe aviaire ont récemment annoncé de nouvelles mesures pour prévenir la propagation de la maladie.

La souche hautement pathogène de la grippe aviaire, soit le virus H5N1, a d’abord atteint l’Afrique en janvier 2006 lorsqu’un cas a été signalé au Nigéria. Les craintes vis-à-vis de la maladie ont refait surface en avril avec le cas d’un poulet infecté, au Ghana.

La Côte d’Ivoire a signalé deux cas de grippe aviaire l’an dernier mais tente depuis de contenir la maladie en surveillant ses frontières de près. Le gouvernement ivoirien a récemment interdit les importations de volailles et de produits avicoles en provenance de la Grande-Bretagne, après que la Grande-Bretagne a signalé une nouvelle flambée de grippe aviaire. La Côte d’Ivoire interdit également les importations de produits avicoles en provenance du Burkina Faso, du Ghana, du Nigéria et du Togo – qui ont tous signalé des cas de grippe aviaire cette année.

Le Nigéria a eu moins de succès dans la lutte contre la maladie. La grippe aviaire a été enregistrée dans 35 états et dans le territoire de la capitale fédérale, Abuja. Pour aider le Nigéria dans sa lutte contre la maladie, le gouvernement chinois a fait un don de près de 600 000 dollars américains, soit 400 000 Euros, ce qui permettra de financer le matériel de laboratoire, le matériel d’assainissement et un incinérateur.

La grippe aviaire H5N1 est à craindre à cause de sa capacité de transmission de la volaille à l’homme. Jusqu’à present, plus de 200 personnes à travers le monde sont mortes de la grippe aviaire. Une seule personne au Nigéria est décédée des suites de la grippe aviaire, le seul cas de décès de la grippe aviaire signalé en Afrique subsaharienne. Mais les experts craignent que la maladie ne puisse muter et devenir transmissible de personne à personne. À ce moment-là, la maladie deviendrait beaucoup plus dangereuse.

Le docteur George Opoku-Pare est le directeur adjoint des services vétérinaires pour le Ghana. Il dit que la présence de volailles vivantes dans les marchés et les conditions insalubres dans lesquelles se produit leur abattage mettent les populations en danger. Il demande à ce qu’il y ait un plan national pour l’abattage de volailles afin d’aider à prévenir les épidémies de grippe aviaire dans le pays mais il n’a donné aucun détail à savoir quand un tel plan serait mis en œuvre.

Dans sa forme actuelle, la grippe aviaire demeure une préoccupation pour la santé et une menace sérieuse pour les moyens de subsistance des éleveurs. Le contrôle des épidémies massives exige l’abattage de toutes les volailles susceptibles d’être infectées et laisse les agriculteurs en attente d’une compensation gouvernementale qui n’arrive pas toujours.