3. Sénégal: Des attrape-mouches peu coûteux pour sauver les récoltes de mangues (IRIN)

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Les cultivateurs de mangues de la Casamance, une région du Sénégal au Sud de la Gambie, sont en train d’apprendre une méthode peu coûteuse d’attraper et de tuer les mouches qui font ravages sur leurs récoltes.

La production de mangues est devenue particulièrement importante dans la région de la Casamance, suite à un conflit civil qui a laissé une grande partie de ses terres agricoles truffées de mines. Les mines n’ont pas encore été enlevées, mais les vergers de mangues offrent aux agriculteurs une alternative. La production de mangues requiert beaucoup moins d’espace que les cultures traditionnellement cultivées dans la région tel que les arachides, la pastèque et le mil.

Au cours des quatre dernières années, les manguiers de la région ont été dévasté par les mouches blanches, qui fixe leurs œufs dans les fruits qui murissent. Lorsque les œufs éclosent en larves, ils provoquent la pourriture des fruits et ceux-ci tombent au sol. C’est un problème que les agriculteurs travaillent à combattre avec des travailleurs agricoles du gouvernement ainsi que des organisations d’aide.

Au cours de la dernière saison de croissance, une technologie simple mais efficace a été testée. Des pièges qui attaquen et tuent ont été faits à partir de bouteilles d’eau recyclée et d’un mélange de méthyleugénol naturel – une substance qui attire les mouches – et un pesticide qui tue. Lors de l’essai, les attrape-mouches ont attiré et tué environ 60 000 mouches, chacun en une dizaine de jours.

Les pièges fabriqués localement coûtent environ 6 dollars américains, soit 4 Euros chacun, par rapport aux attrape-mouches importés qui se vendent pour un maximum de 27 dollars américains, soit 18 Euros chacun.

C’est un soulagement pour les agriculteurs qui peuvent perdre jusqu’à 90 % de leurs récoltes de mangues à cause de la mouche blanche.

Ces vergers de mangues sont devenus la première source de revenus pour de nombreuses familles, qui ont durement été touché par des manques de nourritures à cause des faibles pluies. Ils sont aussi une des seules cultures qui poussent bien durant la saison des pluies.

Ibou Goudiaby a cinq hectares de manguiers dans la région de la Casamance. Il dit que le nouveau piège permettra aux agriculteurs de récupérer leurs plantations, qui sont leur seule source de revenus, en attendant que l’élimination des mines se termine.

Les travailleurs agricoles du gouvernement et les organisations d’aide ont formé le premier groupe d’agriculteurs à utiliser les nouveaux pièges à mouche blanche, qui sont peu coûteux. Maintenant, ces agriculteurs forment d’autres producteurs de mangues. Ils vont commencer à utiliser les pièges prochainement, étant donné que les manguiers vont commencer à fleurir en janvier.

Les experts constatent que garder les plantations propres et exemptes de débris est la première ligne de défense contre la mouche blanche. Ils recommandent également que les fruits qui tombent de l’arbre soient enterrés au moins 50 centimètres sous le sol, afin d’empêcher toute larve présente dans le fruit d’atteindre la surface.
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