2. Zambie: De meilleurs revenus grâce au sorgho (Farming Matters, Inspiris)

| juillet 5, 2010

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M. Alfred Mulele est le président de la Kazungula Agricultural Cooperative Society, à Mushelekwa, dans le sud de la Zambie. M. Mulele dit que la coopérative d’agriculteurs à petite échelle a été parmi les premiers à vendre le sorgho sous contrat, à la Zambian Breweries. « Cette initiative a prouvé que le sorgho est une culture commerciale viable qui est également utile au niveau des ménages», explique-t-il.

La Zambian Breweries s’est rendu compte qu’il y avait de la place sur le marché zambien pour une bière à prix abordable. La plupart des bières claires sont faites avec du malt importé et coûteux. Pour réduire les coûts, la Zambian Breweries a développé la Eagle Lager, une bière à base de sorgho cultivé localement. C’est une bonne nouvelle pour les agriculteurs locaux.

Le sorgho se développe en Zambie. M. Mulele dit que le sorgo était considérée comme la culture de l’homme pauvre. Beaucoup de petits agriculteurs préfèrent cultiver le maïs, qui est plus viable, commercialement parlant. Mais depuis son lancement en avril 2005, l’Eagle Lager a changé la façon dont les petits agriculteurs considèrent le sorgho.

Des coopératives d’agriculteurs ont un contrat avec la Zambian Breweries. Le contrat assure un marché sûr et un prix fixe. Souvent, la brasserie offre des paiements anticipés. Grâce à ces paiements, les agriculteurs peuvent acheter les intrants nécessaires, comme les semences et les engrais. Les avances de paiement sont remboursées après la récolte. Les agriculteurs s’engagent à vendre une certaine quantité de sorgho à la brasserie, chaque année. Le sorgho doit répondre aux normes de qualité.

La Ligue de coopération des États-Unis d’Amérique (CLUSA) est un autre partenaire, dans cette initiative. La ligue octroie des prêts et offre des conseils techniques aux agriculteurs. Avec le soutien de CLUSA, la brasserie reçoit un approvisionnement constant en sorgho. Les agriculteurs apprennent à respecter les standards de qualité pour le sorgho et obtiennent un revenu régulier.

Chris Hawke, le responsable de la marchandisation, explique: « Les agriculteurs ne veulent pas de cadeaux. Notre objectif est de développer des entités commercialement viables. »

CLUSA et la brasserie encouragent les agriculteurs à adopter des pratiques d’agriculture de conservation pour la culture du sorgho. Ils ont constaté que des pratiques telles que la culture sans labour et la rotation des cultures produisent des rendements plus élevés et des récoltes de meilleure qualité.

M. Mulele dit que les agriculteurs continuent à cultiver des plantes comme le maïs, l’arachide, le mil et le niébé, principalement pour leur subsistance. Ils « … font cela en plus de la culture du sorgho, dont ils tirent profit. »

À l’heure actuelle, plus de 4500 petits agriculteurs de 14 districts vendent leur sorgho directement à la Zambian Breweries. Plus de 500 hectares ont été ensemencés avec du sorgho de première qualité.

Reconnaissant l’importance de cette culture, le gouvernement zambien a récemment réduit les impôts relatifs au Eagle Lager de 30 pour cent à 20 pour cent. Il s’agit d’encourager les brasseries zambiennes à continuer à travailler avec les agriculteurs locaux à petite échelle. Des initiatives similaires sont en cours au Zimbabwe, en Tanzanie et au Mozambique.