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2. Soudan: Les petits agriculteurs utilisent des pompes à pédale pour augmenter leur production en saison sèche. (Science Daily et PNUD-Soudan)

Deng Kak est un des petits-agriculteurs au Soudan qui a un terrain adjacent à la rivière du Nil, où il pratique une agriculture de subsistance. En dehors de son usage domestique, les eaux du Nil ne lui ont jamais bénéficié sur sa ferme. M. Kak est parmi les 200 petits agriculteurs actuellement soutenus par le Northern Upper Nile Consortium, une coalition d’ONG financé par la Commission Européenne à travers le PNUD. Ces agriculteurs ont reçu des pompes à pédales et des semences de légumes. Ils travaillent ensemble en petits groupes de 10, afin de pratiquer l’agriculture durant la saison sèche.

La pompe à pédales est une machine qui permet aux agriculteurs de tirer l’eau du sol en actionnant la force de leurs jambes pour appuyer sur deux leviers qui aspire l’eau d’une profondeur de six à sept mètres sous la terre. Elle peut accomplir la plupart des fonctions d’une pompe motorisée, mais coûte beaucoup moins à l’achat.

Et, grâce à l’ingéniosité de deux étudiants américains – Mustafa Dafalla et Zahir Dossa – plus agriculteurs soudanais auront accès à des pompes à pédales. Ces étudiants ont créé la société Selsabila qui vend des pompes à 100 dollars américains chacune, soit environ 70 Euros.

Les créateurs de la compagnie Selsabila visent à mettre 100 pompes ou plus dans les mains des petits agriculteurs Soudanais d’ici mai 2008, avec l’aide des institutions de
microfinance dans le pays.

Les pompes permettront aux agriculteurs de cultiver tout au long de l’année, et peuvent permettre de tripler la production alimentaire des petits exploitants agricoles. En stimulant la production, les pompes s’autopayeront dans la première année.

Selsabila va même créer de nouvelles entreprises locales en mettant en place des magasins de vente de pompes et des ateliers de réparation de pompes dans les marchés locaux.

M. Daffala et M. Dossa espèrent, à plus long terme, transférer la compagnie à des Soudanais. M. Daffala dit que plusieurs des agriculteurs sont désespérés et ils veulent leur redonner de l’espoir. C’est la raison pour laquelle ils ont nommé la compagnie Selsabila. Le mot vient du Coran et signifie « la rivière qui jaillit des cieux. »

Le Soudan, à la frontière sud du désert du Sahara, fait partie des régions les plus arides du monde, avec une saison sèche qui dure neuf mois et une saison des pluies très peu régulière. Environ deux tiers des habitants du Soudan sont des petits agriculteurs qui pratiquent une agriculture de subsistance en transportant manuellement de l’eau dans des seaux.