2. Sénégal – Les femmes rurales exigent un meilleur accès aux terres agricoles (IPS)

| décembre 7, 2009

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La communauté de Thiénaba est située dans l’ouest du Sénégal. Là-bas, comme dans d’autres communautés sénégalaises, la plupart des terres agricoles sont contrôlées par les hommes. Mais au moins cinq acres de terres sont sous le contrôle des femmes. Un groupe de femmes appelé Fass Jom (ce qui signifie «faire» en wolof) a obtenu ces terres pour ses membres.

Nogay Sow est la secrétaire de Fass Jom. Elle affirme que le manque d’accès des femmes à la terre est l’un des problèmes qui empêchent les femmes de réaliser leur potentiel en tant qu’agricultrices. Son groupe compte 250 membres. Ensemble, elles cultivent cinq acres de terre. Les autorités locales ont accordé des terres à ce groupe en 2008, suite aux pressions exercées avec le soutien d’une ONG appelée Green-Sénégal. Cela place les femmes dans une position inhabituelle.

Seulement environ 10% des terres du Sénégal appartiennent à des femmes bien que les femmes soient responsables de 70% de la production alimentaire.

Mariétou Dia dirige un programme de droits des femmes pour l’ONG Action Aid. Elle dit que lorsque les femmes obtiennent des terres, il s’agit habituellement de petites parcelles de peu de valeur. Mme Dia ajoute que les femmes sont, cependant, le fondement de l’agriculture familiale, et que les gouvernements devraient donc leur réserver un quota de terres.

Les défenseurs des femmes à travers le pays veulent changer les lois de sorte qu’il soit plus facile pour elles d’accéder aux terres.

Ibramima Sène est agroéconomiste. Il explique comment les lois actuelles et les pratiques culturelles empêchent la plupart des femmes de contrôler des terres. En vertu de la loi, les terres agricoles sont considérées comme des terres familiales. Toutefois, M. Sène souligne que le statut inférieur des femmes dans les familles les empêche de jouir d’un accès équitable à des propriétés foncières. Les femmes mariées ont accès à la terre uniquement grâce à leurs époux.

En octobre, les femmes rurales ont présenté une charte aux autorités de Dakar. Par cette charte, elles exigent que le gouvernement offre un meilleur accès à la terre et à d’autres ressources pour la production alimentaire. Elles attendent toujours une réponse formelle du gouvernement.

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