2. Nigéria: la grippe aviaire est détectée dans deux marchés de volailles (CIDRAP News, Daily Champion, Leadership, African Radio Drama Association)

| août 4, 2008

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Des oiseaux infectés par une souche hautement contagieuse de la grippe aviaire ont été découverts dans deux marchés de volailles du Nigéria. Le 27 juin, les autorités vétérinaires ont détecté le virus dans un poulet dans un marché d’oiseaux vivants dans l’État de Kebbi, au nord-ouest du Nigéria. Le 19 juillet, les travailleurs de la santé animale ont trouvé le virus dans un canard dans un marché d’oiseaux vivants dans l’État de Gombe au centre-est du pays. Dans les deux cas, il s’agissait du virus hautement pathogène de la grippe aviaire connue sous le nom de H5N1.

Junaidu Maina est le directeur du département agricole du Ministère nigérian de l’élevage et de l’agriculture. Il a déclaré que des mesures immédiates ont été prises pour contrôler l’épidémie. Selon M. Maina, toutes les volailles infectées ont été abattues et les poulaillers ont été désinfectés.

La grippe aviaire a été détectée pour la première fois au Nigéria au début de l’année 2006. La maladie s’est propagée dans 25 des 36 états du pays avant d’être contenue. C’étaient là les premières apparitions du virus en Afrique sub-saharienne. Depuis lors, le virus a été détecté dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.

Les premiers foyers de la maladie au Nigéria ont conduit les experts a examiner les raisons pour lesquelles la maladie peut se propager si facilement dans ce pays. Le Dr Joseph Domenech est chef vétérinaire pour l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Il a déclaré que le nombre de volailles élevées au Nigéria est un des facteurs de propagation. De plus, les volailles sont souvent élevées dans des endroits densément peuplés. Elles font également partie de la vie quotidienne pour la majorité des Nigérians.

Le département de recherche de l’African Radio Drama Association a analysé le lien entre le goût marqué des Nigérians pour le poulet et le risque de grippe aviaire. Le poulet est un plat très prisé, que ce soit pour un jour de semaine ou pour un repas de fête. Par ailleurs, les poulets vivants sont communément présents dans les foyers, gloussant autour de la table lors des repas ou dormant près des enfants. Ce type d’interaction humaine avec des volailles va à l’encontre des lignes directrices de biosécurité établies pour réduire la propagation de la grippe aviaire.

Les précautions hygiéniques de base peuvent arrêter la propagation du H5N1. Les gens devraient éviter les contacts non nécessaires avec les volailles. Les éleveurs devraient garder leurs volailles dans des zones clôturées et se laver les mains et les bottes après avoir visité leur poulailler. Pour éviter la contamination entre les exploitations, les autres éleveurs de volailles ne devraient pas visiter un poulailler contaminé.

Toutefois, les agriculteurs ont moins de contrôle sur les autres facteurs qui favorisent la propagation de la grippe aviaire. Il s’agit notamment de la migration des oiseaux sauvages et du commerce transfrontalier d’œufs et de poussins du jour.

La grippe aviaire H5N1 est une grande préoccupation car elle peut se transmettre de l’oiseau à l’homme. À ce jour, plus de 240 personnes dans le monde sont mortes de cette maladie. Une personne au Nigéria aurait succombé à la grippe aviaire dans le seul cas de mort causée par la grippe aviaire signalé en Afrique sub-saharienne.

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