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2. Kenya – Des solutions pour faire face à la cochenille verte qui attaque les caféiers (Daily Nation)

John Mwangi n’est pas satisfait de sa récolte de café cette année. Ses arbres n’ont produit que 350 kilogrammes de baies. Normalement, il récolte plus de 10 fois cette quantité. Mais cette année, des cochenilles vertes ont attaqué ses caféiers.

Plusieurs champs de café dans le district de Nyeri, au Kenya, ont été attaqués par des cochenilles vertes. Les agronomes de la région disent que les cultures de café étaient particulièrement vulnérables à cause des récentes sécheresses.

Robert Thuo est agronome et travaille dans le cadre du Kenya Heartland Coffee project. Il explique comment les cochenilles vertes endommagent les arbres. Ces insectes attaquent durant la saison sèche, en suçant la sève de l’arbre. Ensuite, ils laissent leurs excréments sur les feuilles, ce qui les noircit. Les caféiers flétrissent et peuvent mourir.

La présence des cochenilles vertes n’a pas été appréciée, dans le district de Nyeri. Cependant, elles ne constituent pas une nouvelle sorte de ravageur.

Le Dr. Chrispine Omondi est un ancien chercheur qui a travaillé pour la fondation de recherche pour le café (Coffee Research Foundation). Il dit que la présence des cochenilles vertes n’est pas une fatalité parce qu’il y a des façons de les éliminer. Il suggère des solutions à court et à long terme.
À court terme, des coccinelles peuvent être introduites dans la plantation de caféiers. Les coccinelles mangent les cochenilles vertes, ce qui permet de contrôler la présence des cochenilles vertes de façon écologique.

Pour protéger de futurs arbres, le Dr. Omondi recommande de faire culture intercalaire des caféiers avec d’autres sortes d’arbres qui donnent de l’ombre. Les autres arbres plantés devraient être plus grands, fournissant ainsi de l’ombre pour les caféiers. Lorsque les caféiers sont à l’abri du soleil, ils sont moins vulnérables aux attaques. De plus, les caféiers mûrissent plus lentement ce qui permet de produire des baies de qualité supérieure.

Le Dr. Omondi explique que la culture intercalaire à d’autres bienfaits. Elle prévient l’érosion du sol, améliore la qualité du sol et permet une plus grande diversité de cultures.

Plusieurs compagnies agro-chimiques tentent de trouver des pesticides chimiques pour contrôler les cochenilles vertes. Jusqu’à présent, ils n’ont pas réussi.

Vous serez peut-être aussi intéresser par cet article, qui a déjà paru dans ARH, à propos de la culture intercalaire de café et de bananes : Ouganda – Le café et les bananes font bon voisinage [1]

Pour des liens vers les textes radiophoniques de Radios Rurales Internationales sur le contrôle des prédateurs, veuillez consulter le site Web suivant : http://www.farmradio.org/francais/radio-scripts/pest.asp [2]