2. Afrique de l’est : Les pasteurs survivent à la sécheresse en s’adaptant (Daily Nation, IRIN)

| mai 10, 2010

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Il y a deux ans, Larinkoi Ole Kone possédait un troupeau de 70 bovins sains. Ils étaient une source de fierté et de revenus. Les animaux lui permettaient de s’occuper de ses épouses et de ses 10 enfants.

Puis, une sécheresse a frappé les terres de M. Koné dans la Province centrale du Kenya. Seules trois de ses vaches ont survécu. Ceci a poussé M. Koné à essayer un nouveau genre d’élevage. Un genre qu’il croyait ne jamais essayer.

L’apiculture est promue en tant que gagne-pain alternatif au Kenya, depuis de nombreuses années. Mais de nombreux éleveurs considèrent que cette activité n’est pas digne d’eux. « La sécheresse a changé tout cela », dit M. Koné. « Nous sommes maintenant disposés à essayer d’autres activités pour gagner notre vie. »

Il est aujourd’hui l’un des nombreux éleveurs qui sont devenus apiculteurs et ne le regrettent pas. Une ONG locale appelée Neighbours Initiative Alliance a donné deux ruches à M. Koné. Selon l’ONG, les pasteurs locaux ont perdu 80 pour cent de leur bétail, suite des sécheresses successives.

En Éthiopie, les éleveurs de bétail sont confrontés à des défis similaires. Une nouvelle étude réalisée par l’ONG Oxfam a constaté que les pluies qui tombent entre les mois de février et mai ont diminué. Elle a également constaté que la température a augmenté de façon constante depuis 1960.

Comme les pasteurs du Kenya, les éleveurs d’Éthiopie sont en train d’expérimenter de nouvelles activités pour survivre à la sécheresse. Mais plutôt que de rechercher de nouveaux types de bétail, les bergers du nord de l’Éthiopie ont trouvé un nouveau moyen de reconstituer le stock de leurs troupeaux. Ils utilisent un «fonds renouvelable».

Cela commence avec un agriculteur qui achète des moutons à crédit. Lorsque les moutons produisent des jeunes, l’agriculteur vend les agneaux à un voisin. Le premier agriculteur utilise les revenus pour rembourser sa dette. Le deuxième agriculteur continue le cycle de la vente avec un autre agriculteur.

Les agriculteurs éthiopiens ont trouvé que c’était une bonne façon de reconstituer leur troupeau. Et M. Koné est fier de son nouveau bétail. La sécheresse affecte les apiculteurs en diminuant la production de nectar. Mais M. Koné n’a eu que des succès. Cette année, il a récolté plus de 30 kilogrammes de miel de ses deux ruches.