1. Sierra Leone: Des anciens mineurs de diamants cherchent de nouveaux trésors provenant de la terre (UN Integrated Regional Information Networks)

| mars 30, 2009

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Mohammed Diallo n’a rien trouvé dans la terre pour les trois derniers mois. Personne dans son groupe de mineurs artisanaux n’a trouvé quoi que ce soit. Pour un mineur de diamants, le manque de diamants signifie un manque de revenus. M. Diallo n’a reçu qu’un bol de riz et de la sauce pour ces heures de dur labeur. Si son groupe trouve un diamant, il sera payé à la fin de la saison de six mois. L’année dernière, il a reçu seulement 60 dollars américains (45 euros) pour son travail.

M. Diallo dit qu’il est tanné de s’en tenir au hasard. Il a été un mineur de diamants pour la plupart de sa vie, mais l’année prochaine, il creusera le sol pour une raison différente. Il a décidé qu’il allait se lancé dans l’agriculture.

Les diamants ont contribué à alimenter la guerre civile en Sierra Leone, un conflit responsable de la mort d’au moins 75000 personnes. Dans le district de Kono où M. Diallo vie, des dizaines de milliers de résidents ont été forcés de quitter leurs maisons par des rebelles qui souhaitent accéder à une terre riche en diamant.

Selon un négociant de diamants connue sous le nom de « Little », il y a un dicton dans le district de Kono qui dit: « Plus vous répandez de sang, plus vous obtiendrez des diamants. » La guerre civile en Sierra Leone a officiellement pris fin en 2002. « Little » dit qu’il y a peu de diamants qui restent. La plupart des groupes de mineurs trouvent un diamant tous les six mois, s’ils sont chanceux.

En même temps, la récente récession mondiale a fait chuter les prix des diamants. Les compagnies de diamant ont été les plus grands employeurs dans le district de Kono, mais ils emploient aujourd’hui seulement une fraction des mineurs qu’ils employaient l’année dernière.

Tamba Kakarnbanja est un jeune conseiller dans le district de Kono. Il dit que l’avenir de Kono n’est pas dans les diamants, mais plutôt dans l’agriculture.

Trois jeunes gens sur quatre sont sans emploie dans le district de Kono. L’ONG italienne COOPI tente d’aider certains de ces jeunes chômeurs pour qu’ils se lancent en agriculture. Marco Serena est le directeur national de COOPI. Il dit que le déclin de l’exploitation minière a entraîné un intérêt croissant pour l’agriculture.

COOPI travaille avec des jeunes de 15 à 25 ans pour cultiver des légumes, des fruits et du riz. Les jeunes apprennent aussi à transformer le manioc en « gari », qui est un type de farine. Ils seront bientôt en mesure de transformer les mangues et les bananes en jus. M. Serena précise qu’alors que les diamants sont trouvés sporadiquement, les produits de l’agriculture sont disponibles pendant plusieurs mois de l’année. Le retour sur investissement est plus fiable en agriculture.

À l’âge de 45 ans, M. Diallo ne peut pas bénéficier du programme de COOPI mais il est déterminé à se lancer lui aussi dans l’agriculture. Il estime que les revenus de l’agriculture seront meilleurs et se réjouit de la futur récolte qu’il sèmera.
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