1. Sénégal: l’irrigation au goutte à goutte augmente la production durant la saison sèche (Christian Science Monitor)

| juillet 28, 2008

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À Dap Dior, au Sénégal, un petit groupe de villageois sont assis autour d’un tas d’arachide fraîchement récolté. Ils placotent, décortiquent les arachides, et à l’occasion, ils s’arrêtent pour grignoter quelques arachides. Cette scène s’est produite au début de l’année grâce à un nouveau système d’irrigation.

Dap Dior est un village, parmi plusieurs villages au Sénégal, qui essaie la technique d’irrigation au goutte à goutte – une technique qui fournit lentement l’eau aux racines des plantes, ce qui réduit la quantité d’eau nécessaire. Les agriculteurs utilisent un modèle qui ne coûte pas cher, mis au point par un chercheur israélien qui connaît bien les terres arides.

Les terres qui sont arrosées avec la technique d’irrigation au goutte à goutte sont marquées par des barils bleus d’eau perchés au sommet de colonnes d’une hauteur d’un mètre. L’eau doit être pompée dans les barils à l’aide d’une génératrice qui fonctionne à l’essence. À partir de là, la gravité fait le reste du travail. L’eau est propulsée dans des tuyaux et à travers des becs en plastique apposés le long des cultures.

Mamadou Diouf est un des agriculteurs qui a récemment essayé ce nouveau système. Il avait l’habitude d’attendre jusqu’à la saison des pluies pour planter des graines d’arachide. Cette année, il récolte ses arachides à un moment où il devrait normalement les planter.

Planter pendant la saison sèche à de nombreux avantages. M. Diouf sera en mesure de vendre sa récolte avant que le marché ne soit inondé d’arachides. Pendant la saison des pluies, il sera en mesure de cultiver une autre culture – la tomate. En bout de ligne, M. Diouf dit qu’il aura plus d’argent pour acheter du riz et des légumes pour sa famille.

Dans un village voisin, les agriculteurs utilisent le système d’irrigation au goutte à goutte depuis deux ans. En moyenne, les agriculteurs qui utilisent le système ont doublé leurs profits. Ibrahima Diop fait pousser des oignons. Il dit que ses coûts en eau ont diminué de moitié depuis qu’il a délaissé les arrosoirs pour l’irrigation au goutte à goutte. Ses champs sont plus productifs. Sur un terrain où il avait l’habitude de récolter quelque 550 kilogrammes d’oignons, il récolte maintenant 800 kilogrammes.

Mais M. Diop explique que tous ses collègues villageois sont désireux d’investir dans le même système. Ils ont vu d’autres systèmes d’irrigation échouer, parce qu’ils étaient trop coûteux à exploiter ou difficile à maintenir.

Certains trouvent d’autres utilités pour l’irrigation au goutte à goutte. L’ambassade d’Israël et des ONG locales et internationales ont mis en place ces systèmes dans la région. Certains agriculteurs ont même réinvesti leurs argents pour acheter d’autres systèmes d’irrigation.
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