1. Afrique du Sud – Les cultures génétiquement modifiées sont un «échec de la biotechnologie» (Digital Journal, Cape Times, Biotech Kenya)

| avril 27, 2009

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De l’extérieur, le champ de maïs de Kobus van Coller avait l’air luxuriant et sain. Les tiges étaient hautes et les épis semblaient être replets. Mais, lorsqu’il a commencé à éplucher ses épis, il a été très surpris. Il n’y avait pas de maïs à l’intérieur. M. van Coller n’est pas le seul dans ce cas. Quelques 280 agriculteurs d’Afrique du Sud ont eu le même problème. Les maïs qu’ils faisaient pousser ont produit peu ou pas de grains de maïs.

Pour certains, cela n’est pas une surprise. Il se trouve que tous ces champs ont été cultivés avec des semences génétiquement modifiées (OGM).

Mariam Mayet est la directrice du Centre africain pour la biosécurité. Cela fait plusieurs années que son groupe fait part de ses préoccupations au sujet des cultures génétiquement modifiées. Mme Mayet déclare que les récentes mauvaises récoltes constituent une évolution des plus significatives dans le débat sur les aliments génétiquement modifiés. Selon elle, la biotechnologie a échoué.

Les graines en question ont été mises au point par le géant de la biotechnologie Monsanto. Elles ont été génétiquement modifiées pour résister aux herbicides et pour produire des rendements élevés.

Mme Mayet interpelle le gouvernement sud-africain afin qu’il interdise tous les aliments génétiquement modifiés et qu’il fasse une enquête sur ces récoltes.

Monsanto affirme que les semences de maïs ont subi cet échec en raison d’une simple erreur de laboratoire. Dans un communiqué, Monsanto a déclaré que les semences ont été sous-fertilisées et qu’elles ont produit moins de pollen que prévu.

Plus de 80000 hectares de maïs ont été affectés. Monsanto indemnisera les agriculteurs qui ont perdu des récoltes.

Malgré les récents problèmes, les agriculteurs déclarent qu’ils continueront à cultiver les semences génétiquement modifiées. Nico Hawkins est le porte-parole de la coopérative agricole locale Grains-SA. Sa coopérative est en train d’évaluer les pertes de maïs. M. Hawkins dit qu’ils appuieront toute technologie qui augmente la production de maïs.
L’Afrique du Sud fait partie des quelques pays qui autorisent les cultures GM.

D’autres pays africains sont en train d’étudier cette technologie. Le Kenya, par exemple, a récemment commencé des essais avec une variété de maïs génétiquement modifié qui résiste aux foreurs de tige.