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1. Afrique australe: les inondations créent des risques pour la santé et les cultures (United Nations Integrated Regional Information Network, AllAfrica.com)

Des pluies exceptionnellement fortes ont provoqué des inondations dans de nombreuses régions d’Afrique australe et, selon les prévisions météorologiques, ces précipitations vont persister dans toute la région jusqu’en février. Alors que les inondations ont contraint des milliers de personnes à fuir leurs terres en Zambie et au Zimbabwe, l’Organisation mondiale de la santé craint que des flambées de choléra et des taux élevés de transmission du paludisme suivront. Un excès de pluies peut également nuire aux cultures. Cette saison des pluies plus lourde que d’habitude est due à un phénomène climatique connu sous le nom de la Niña, qui entraîne une modification de la température sur l’océan Pacifique et modifie les conditions météorologiques dans de nombreuses parties du monde. Elle est également la dernière d’une série de pluies inhabituelles auxquelles les Africains ont dû faire face ces derniers mois.

La Zambie et le Zimbabwe ont connu la plus désastreuse pluie diluvienne jusqu’ici.
Au Zimbabwe, plus de 1000 familles d’agriculteurs de la province de Mashonaland Central ont perdu leur foyer et leur bétail à cause des inondations. En Zambie, au moins 1000 familles des provinces du sud ont dû quitter leurs terres. On signale également des inondations au Mozambique et en Afrique du Sud, qui ont forcé les gens à quitter leurs terres ou les autorités à fermer les routes et les trains, laissant certaines personnes dans les zones rurales sans nourriture et autres fournitures.

Les pluies ont détruit d’innombrables acres de terres dans les zones les plus durement touchées par les inondations. Cependant, même dans les secteurs qui n’ont pas été inondés, des cultures ont été endommagées par la surabondance de pluies. Selon le journal d’État du Zimbabwe, la plupart des cultures présentent maintenant des signes de carence en azote dans les sols à cause des excédants d’eau.

Ceux qui vivent dans les zones qui reçoivent de fortes précipitations sont également invités à prendre des mesures pour se protéger et protéger leur famille contre les maladies associées aux inondations et à un taux d’humidité élevé. Sam Nyoni est l’inspecteur de la santé pour la région Mazabuka de la Zambie, où les inondations ont détruit de nombreuses maisons et latrines. Il a averti les habitants que de bonnes pratiques sanitaires, telles que l’utilisation de latrines, seraient nécessaires pour prévenir des épidémies de choléra. Nyoni suggère que les villageois commencent à construire un système de drainage et des maisons en ciment.

La forte humidité, les précipitations et les inondations peuvent également créer des conditions qui favorisent la reproduction des moustiques et peuvent entraîner une augmentation de la transmission du paludisme. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) exhorte donc les gouvernements à travers le sud de l’Afrique à distribuer des moustiquaires imprégnées d’insecticide et à faire des stocks de médicaments antipaludéens dans les centres de santé. L’OMS encourage aussi les gens à profiter de ces ressources pour réduire leur risque.

Entre-temps, certaines parties de l’Afrique de l’Est continuent de travailler pour lutter contre une menace à l’agriculture causée par l’augmentation des précipitations: les criquets pèlerins. L’utilisation contrôlée de pesticides a contribué à lutter contre les criquets au Kenya. Certaines parties de l’est de l’Éthiopie et du sud du Soudan restent exposées au risque de criquets pèlerins, qui peuvent rapidement détruire des cultures et la végétation des plaines.